Neverland, le ranch de Michael Jackson situé à Los Olivos en Californie, est à vendre. Prix estimé : 30 millions de dollars pour un château inspiré du style Tudor, un parc d'attraction, un zoo... le tout sur quelque 1.000 hectares de terrain. C'est le fonds d'investissement Colony Capital, propriétaire du domaine depuis 2008, qui a décidé cette mise en vente. Il l'avait acquis pour 23,5 millions d'euros auprès du chanteur, criblé de dettes, alors que le marché de l'immobilier était en chute libre. Le Roi de la pop, mort en 2009, avait acheté le ranch à l'entrepreneur William Bone en 1988. Il l'avait ensuite transformé en un parc d'attractions où il recevait ses fans. Recherché par la police pour une enquête sur des allégations de pédophilie, avant d'être jugé et acquitté en 2005, il avait ensuite cessé de fréquenter le domaine. Difficile d'en faire un musée Selon l'agence de presse Bloomberg, des artistes et investisseurs étrangers ont manifesté leur intérêt pour Neverland. De son côté, Colony Capital dit vouloir y perpétuer "un hommage durable à Michael Jackson", a déclaré Thomas Barrack, le patron du fonds. Mais selon lui, le rachat du ranch ne constitue pas "une opportunité de développement", pour en faire par exemple une attraction touristique, comme Graceland, l'ancienne maison d'Elvis Presley située à Memphis et transformée en musée consacré au chanteur. Il sera "très, très difficile" de modifier le zonage de Neverland, explique Thomas Barrack. "Ce n'est pas Graceland. Ce n'est pas un lotissement". Selon Bloomberg, l'immobilier en Californie est en forte hausse. Le nombre de maisons à la vente dans l'�?tat pour plus de 2 millions de dollars a battu un record au deuxième trimestre, tandis que les ventes de résidences pour au moins un million de dollars sont au plus haut depuis 2007. Thomas LePley, courtier associé chez Berkshire Hattaway HomeServices, estime que Neverland pourrait se vendre entre 30 et 50 millions de dollars. A l'abandon et très dégradée après les ennuis du chanteur, elle a été remise en état par Colony Capital.