MyFerryLink : Frédéric Cuvillier va rencontrer le PDG d'Eurotunnel

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www.boursier.com , modifié à
Le secrétaire d'Etat aux Transports va se pencher sur le dossier, alors que 600 emplois sont en jeu.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier va se pencher sur le dossier MyFerryLink, alors que la filiale d'Eurotunnel, ex-SeaFrance, est menacée de faillite. "Frédéric Cuvillier suit avec la plus grande attention le dossier (...). Il recevra d'ailleurs dans les prochains jours Jacques Gounon pour parler de la procédure en cours et de l'avenir de la compagnie maritime", a déclaré mardi une porte-parole du ministère. Eurotunnel anticipe en effet un arrêt de l'activité de MyFerryLink d'ici la fin de l'année, sous la pression de l'autorité britannique de la concurrence. Le régulateur s'apprête à donner six mois à Eurotunnel pour se conformer à l'interdiction faite aux ferries de sa filiale de relier Calais à Douvres. Raison invoquée : le niveau de concurrence actuel n'est pas soutenable pour le transport transmanche. Un société dans l'impasse "Nous allons demander à ce que notre appel soit suspensif, mais nous n'avons que très peu de chances d'obtenir gain de cause", a déclaré le PDG Jacques Gounon mardi matin au cours d'une conférence téléphonique. "Face à cette obligation d'arrêt, l'hypothèse la plus vraisemblable pour la fin de l'année, c'est que MyFerryLink sera arrêté même si le processus d'appel continue au-delà." Environ 600 emplois sont en jeu. Le service de ferries, lancé en 2012 avec les navires rachetés à SeaFrance dans le cadre de sa liquidation financière, a été monté sous la forme d'une Scop (société coopérative et participative) par les salariés de la compagnie en faillite. Mais les autorités britanniques lui reprochent d'étouffer la concurrence. Interrogé sur la seconde éventualité envisagée par le régulateur britannique, la recherche d'un autre propriétaire pour MyFerryLink, Jacques Gounon a répondu que les conditions de la reprise des navires de SeaFrance interdisait la cession des bâtiments avant 2017. "Nous sommes clairement dans une impasse, c'est un sujet qui nous dépasse, j'en appelle aux gouvernements français et britannique pour qu'ils interviennent", a-t-il ajouté. "Est-ce qu'il y a des possibilités pour le gouvernement de trouver des formules de chômage partiel, intégral ou autre, pour maintenir la Scop en vie jusqu'au moment où nous gagnerons l'appel ? C'est ça la bonne question."