Le groupe d'habillement Vivarte change de mains

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www.boursier.com , modifié à
Cette opération va se traduire par la prise de contrôle du groupe d'habillement, propriétaire de La Halle aux Vêtements, Naf Naf, Kookaï ou André, par douze fonds d'investissement.

Vivarte a trouvé un accord avec l'ensemble de ses créanciers pour restructurer sa dette, qui sera effacée de 2 milliards d'euros et ramenée à 800 millions. Cette opération va se traduire par la prise de contrôle du groupe d'habillement, propriétaire de La Halle aux Vêtements, Naf Naf, Kookaï ou André, par douze fonds d'investissement. Plan de relance Vivarte, qui aura désormais les fonds Oaktree, Alcentra, GoldenTree et Babson comme actionnaires de référence, bénéficiera par ailleurs d'une injection d'argent frais de 500 millions d'euros pour son plan de relance. Le détail de la nouvelle composition du capital de Vivarte n'a en revanche pas été communiqué et l'accord doit encore être approuvé par le tribunal de commerce de Paris qui rendra sa décision vendredi, précise l'entreprise dans un communiqué. La dette de Vivarte, qui compte parmi les plus gros LBO européens, avait été contractée par le fonds Charterhouse pour le rachat de l'entreprise en 2007, avant l'éclatement de la crise financière. Le groupe a ensuite souffert d'une conjoncture morose, d'une concurrence accrue des géants de la mode à bas prix, et a d�" apurer des stocks pléthoriques et d'importantes dettes envers des fournisseurs. Situation "assainie" Ses ventes ont reculé en 2012-2013, aux environs de 2,8 milliards d'euros, contre 3,0 milliards un an plus tôt et son excédent brut d'exploitation (Ebitda) a presque diminué de moitié en deux ans à moins de 300 millions d'euros. Distancé par les géants de la mode comme Zara ou H&M, le groupe dit avoir souffert d'un sous-investissement massif mais veut repasser à l'offensive à l'heure où le britannique Primark s'installe en France. Son PDG Marc Lelandais a engagé un plan de transformation pour lequel il réclamait aussi à ses créanciers une injection de 500 millions d'euros d'argent frais afin de pouvoir investir dans son parc de magasins. "Le groupe Vivarte dispose désormais d'une situation financière assainie et renforcée, qui va lui permettre de mener sa stratégie de développement, conforter son statut d'acteur majeur de la mode française grand public, et lui donner les moyens d'un véritable déploiement digital et international", se félicite jeudi Marc Lelandais, cité dans un communiqué.