La rigueur approuvée par une large majorité de Français

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www.boursier.com , modifié à
84% d'entre eux pensent que les classes moyennes ne seront pas épargnées...

"L'austérité, c'est l'affaiblissement de la France, la multiplication des injustices (...) C'est ce que nous combattons"... Jean-Marc Ayrault l'a encore répété il y a quelques jours, pas question pour le gouvernement d'accepter le terme de "rigueur", alors que la nouvelle équipe vient d'annoncer 7,2 milliards d'euros d'impôts supplémentaires pour 2012, avant une autre batterie d'annonces. Mais les Français, eux, semblent pourtant aller plus loin que le Premier ministre : d'après un sondage Ifop pour le 'JDD', ils sont 67 % à se dire "prêts à faire des efforts". "Une solidarité largement acceptée à gauche (77 %) comme à droite (66 %). Seuls les sympathisants du FN sont réticents (44 %)", note le 'JDD'. Interrogés sur les prélèvements obligatoires à augmenter en priorité, les Français sont 53% à citer l'ISF, et 44% l'impôt sur les bénéfices des sociétés. Mais ils ne sont que 26% à mettre en avant la généralisation de l'impôt sur le revenu à tous les foyers, sachant qu'actuellement un ménage sur deux n'en paye pas, et 15% à prôner une hausse de la TVA. Les sondés estiment donc qu'il faut taxer en priorité les riches et les entreprises, même s'ils ne se font pas d'illusions : 84 % d'entre eux pensent que les classes moyennes ne seront pas épargnées. "Cela montre que les Français ont déjà intégré les paramètres de la rigueur. Ils ont compris qu'ils doivent payer la facture. En réalité, les esprits ont été préparés depuis plusieurs années par François Fillon et Nicolas Sarkozy", analyse Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département études à l'Ifop