"La réduction du déficit ne passera plus par les impôts", promet François Hollande

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www.boursier.com , modifié à
Le président de la République a dit souhaiter une profonde modification de l'Etat, qui passera par des économies, "partout où cela est possible"...

François Hollande veut changer l'Etat, "jugé trop lourd, trop lent, trop cher", a-t-il déclaré lors de la présentation de ses voeux aux corps constitués. "Son organisation apparaît de plus en plus mystérieuse (...) Il est également exact que l'enchevêtrement des compétences avec les collectivités locales paraît de plus en plus indéchiffrable", a-t-il ajouté. Il a appelé les 5,5 millions d'agents de l'administration à relever ce défi. Moins de dépenses, plus d'économies "Pour être efficace l'Etat doit dépenser moins, c'est un enjeu de souveraineté (...) mais aussi de pouvoir d'achat", a encore fait valoir le président de la République, alors que le ras-le-bol fiscal a gagné la population. "Ce n'est plus par les impôts que nous pouvons réduire nos déficits mais par des économies. Nous en ferons partout où c'est possible", a promis François Hollande, son gouvernement s'étant engagé à ce que la réduction des dépenses publiques repose complètement sur les économies à partir de 2015, sans nouveau recours aux prélèvements. Evaluation des politiques publiques Il a ainsi rappelé que 50 milliards d'euros d'économies devaient être dégagés d'ici 2017. "Chacun y prendra part: l'Etat, les opérateurs, les organismes sociaux, les collectivités locales", a-t-il précisé. Le gouvernement français a en effet lancé le mois dernier de nouvelles évaluations des politiques publiques qui, ajoutées à celles en cours, devraient permettre des économies de cinq à sept milliards d'euros d'ici trois ans pour résorber les déficits. Le Conseil interministériel pour la modernisation de l'action publique (Cimap) étudiera notamment la gestion des déchets ménagers, la promotion des médicaments génériques et la chirurgie ambulatoire, avec l'objectif de préserver les finances de l'Etat tout en assurant un service public de qualité. Choc de simplification Les économies passeront aussi par des démarches administratives plus aisées. "Trop de chefs d'entreprise, face à des déclarations sociales trop nombreuses, renoncent à embaucher", a indiqué le chef de l'Etat. Pour mémoire, le gouvernement a lancé cet été le "choc de simplification". Il comprend pas moins de 200 mesures à destination du grand public mais aussi des sociétés. Au moins 1,1 milliard d'euros doivent être économisés dès cette année.