La Redoute: les élus du Nord rencontrent le PDG de Kering ce mardi

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www.boursier.com , modifié à
Ils attendent des explications sur l'annonce des suppressions de postes de la société de vente à distance.

La maire de Lille, Martine Aubry ainsi que plusieurs élus du Nord rencontrent le PDG de Kering François-Henri Pinault ce mardi à Paris, après l'annonce de la suppression de 700 emplois sur 2.500 à La Redoute. Le groupe prévoit de céder la société de vente à distance avant la fin de l'année. "François-Henri Pinault doit assumer" "Nous voulons, savoir comment le PDG compte assumer sa responsabilité morale à l'égard de salariés qui ont contribué à la prospérité de son groupe", souligne le maire de Tourcoing, Michel François Delannoy, sur son blog. "Aujourd'hui Kering fait le choix de se recentrer sur le luxe et de se séparer de La Redoute. Je n'ai pas à commenter cette décision qui relève d'une stratégie industrielle. En revanche, ce qui est inadmissible c'est que la vente de La Redoute passe d'abord (...) par des licenciements massifs et ce avant même que le repreneur soit connu", poursuit-il. "Le message est clair : il faut exiger de la part de Kering, qui a réalisé 1,2 milliard de bénéfices l'an dernier (et dont les résultats seraient encore meilleurs cette année !) un vrai projet de réindustrialisation de La Redoute", a renchéri le maire de Wattrelos, Dominique Baert. Les élus reprochent à la maison-mère de La Redoute de ne pas avoir réalisé les investissements nécessaires au bon développement de la société de vente à distance (outils informatiques, logisitique...). Pourtant, Kering, dit avoir investi 400 millions d'euros à cet effet. "Une somme à vérifier", selon Martine Aubry. A la recherche d'un projet industriel De son côté, Kering assure qu'il est à la recherche du meilleur projet industriel, "pour une entreprise qui dispose d'un réel potentiel de développement", avait confié la semaine dernière le directeur général de l'entreprise, Jean François Palus, dans une interview accordée à 'La Voix du Nord'. Deux candidats seraient en lice pour reprendre La Redoute "l'un anglo-américain avec des activités en France et l'autre français".