La fraude fiscale, sous évaluée ?

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Son montant serait plus conséquent qu'on ne le pense, selon le syndicat Solidaires-Finances publiques

Le poids de la fraude fiscale serait-il plus important qu'on ne le pense ? C'est en tout cas ce que semble indiquer le dernier rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques (ex-Snui) dévoilé ce mardi par 'Le Parisien /Aujourd'hui en France'. En 2012, un euro sur cinq aurait échappé à Bercy, pour un montant total estimé entre 60 et 80 milliards d'euros, contre une fourchette d'estimation comprise jusqu'ici, entre 30 et 50 milliards d'euros. De quelles fraudes parle-t-on ? Le fossé observé entre ces deux estimations s'expliquerait par les nombreuses escroqueries "liées à l'impôs sur les sociétés et la TVA", poursuit le quotidien. Elles sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses à l'international, avec les "caroussels à la TVA" ou encore les créations de sociétés fictives pour collecter cet impôt. En ajoutant les fraudes aux cotisations sociales et aux prélèvements obligatoires, le manque à gagner pour l'Etat s'élèverait même au total, entre 73 et 95 milliards d'euros, estime le syndicat. La chasse à la fraude Le syndicat note cependant que le gouvernement ne reste pas inactif, tout comme ces prédécesseurs. Dans le cadre de la quatrième et dernière loi de finances 2013, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac a annoncé un arsenal de mesures, dont l'obligation de dévoiler l'origine des sommes non déclarées placées à l'étranger, pour les partiuliers. Du côté des entreprises, les montages frauduleux seront traqués, notamment les fameux caroussels, cités plus haut...