Impôts : Ayrault botte en touche sur la baisse en 2015

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www.boursier.com , modifié à
Les derniers propos du Premier ministre ne répondent pas aux questions posées ces derniers jours...

Quand les impôts des Français commenceront-ils à baisser ? Les déclarations contradictoires se sont enchaînées ces derniers jours, provoquant la confusion... et ce ne sont pas les propos du jour du Premier ministre qui vont permettre de clarifier la question. Interrogé par 'Le Monde' sur l'éventualité d'une baisse de l'impôt des ménages dès 2015, Jean-Marc Ayrault s'est contenté de rappeler que l'objectif du gouvernement est de réduire la dépense publique d'au moins 50 milliards d'euros d'ici à 2017. Et d'ajouter : "si nous parvenons à faire davantage et si le contexte économique le permet, nous pourrons baisser les impôts plus vite". 2015, 2016 ou 2017 ? Autant dire que si le Premier ministre n'écarte pas une possible baisse des impôts l'an prochain, il est toutefois loin de la confirmer. Ces propos laissent en tout cas deviner qu'une baisse dès 2015 apparaît très hypothétique au vu des conditions posées et que si elle a lieu elle ne sera certainement que symbolique. Rappelons que le gouvernement avait, à l'automne, anticipé une baisse des prélèvements obligatoires en 2017 avant d'évoquer l'année 2016. Mais c'est surtout l'Elysée qui a récemment relancé la question en évoquant un "petit geste" possible en 2015. Une éventualité sur laquelle Bercy s'est montré très prudent en fixant dans la foulée plusieurs conditions (croissance, réalisation d'économies...). Les Français dubitatifs La cacophonie ambiante n'est en tout cas pas de nature à rassurer. Un sondage Tilder-LCI-OpinionWay vient en effet de montrer que 84% des Français ne croient pas à une baisse des impôts d'ici à 2017. Pour l'heure une chose est s�"re. Les prélèvements atteindront un pic de 46,1% du PIB cette année après 46% en 2013 et 45% en 2012. Dans son entretien, le Premier ministre a toutefois évoqué 2015. Rappelant que cette année le barème a été réindexé, il a confirmé cette trajectoire pour l'an prochain. En 2015, le barème évoluera donc de nouveau au rythme de l'inflation.