Immobilier: les prix ont reculé d'un peu moins de 2% en 2013

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Cette tendance s'inscrit dans la continuité de l'année 2012, avec une légère reprise des transactions...

L'heure est au bilan pour les réseaux d'agences immobilières... L'an dernier, les prix de l'immobilier ont reculé d'un peu moins de 2%, selon Century 21 et Guy Hoquet, filiales du groupe Nexity (respectivement -1,8% et -1,6%). Cette année, tout dépendra de l'évolution des taux d'intérêts. Reprise des transactions Cette tendance s'inscrit dans la continuité de l'année 2012, avec toutefois une légère reprise des transactions pour les deux enseignes. Century 21 et son réseau de 850 agences annonce avoir signé un peu moins de 40 000 ventes en 2013 (-3%) sur un marché français qui devrait voir le nombre de transactions reculer d'environ 5% en 2013. Pour Guy Hoquet (500 agences), les volumes sont en hausse de 4%. Prix: les disparités perdurent   Le prix moyen du mètre carré en France est estimé par Century 21 à 2.568 euros (3.428 euros pour les appartements et 2.026 euros pour les maisons). Cette moyenne cache bien s�"r de profondes disparités entre les grandes agglomérations et les zones moins dynamiques. Paris, souvent qualifié de dernier bastion de la hausse des prix, reste un marché à part avec un mètre carré supérieur à 8.000 euros mais Century 21 observe une baisse de -3,9% en 2013. "C'est la première fois que le marché parisien corrige plus que la tendance nationale", note ainsi son patron, Laurent Vimont. Le réseau Guy Hoquet n'observe de son côté qu'une stabilité des prix à Paris en 2013. Les deux réseaux sont toutefois absents du segment haut de gamme et luxe à Paris et ce sont justement les grands appartements familiaux de prestige qui ont vu leurs prix corriger davantage ces derniers mois.   En Ile-de-France, Century 21 estime le recul des prix à -2,9% avec une moyenne de 3.280 euros le mètre carré. Les Hauts-de-Seine, deuxième département français le plus cher derrière Paris, aurait perdu 5% à 5.346 euros. A Lyon, les prix se seraient stabilisés à 2.618 euros pendant qu'à Marseille, la baisse se poursuivait de 5,3% à 2.562 euros. En province, sept régions voient globalement leur prix augmenter en 2013, la plus conséquente se situant dans la moins chère de France, le Limousin (+7,6% à 1 225 euros) qui accuse de ce fait la plus forte contraction d'activité avec un nombre de transactions en chute de -18,1%. La région Aquitaine se démarque aussi avec une hausse mesurée à +5,1% (2 217 euros). Enfin, 13 régions enregistrent une baisse de leur prix moyen au m(2), la plus forte étant observée dans les Pays-de-la-Loire (-7,8%), favorisant l'activité qui remonte de 9,4%. Chaque fois que les prix corrigent, les volumes repartent et inversement, note Century 21.   Les taux d'intérêts bas soutiennent l'activité   "Porté par des taux d'intérêt historiquement bas, le marché immobilier de l'ancien semble flotter en apesanteur", observe Century 21, les clients du réseau ayant financé l'an dernier les trois quarts de leur prix d'acquisition. "Nous sommes face à un marché sous perfusion qui se maintient grâce au prix bas de l'argent", souligne Guy Hoquet. Les délais de vente se sont d'ailleurs encore allongés, 92 jours en moyenne dans le réseau Century 21 (+3 jours par rapport à 2012). Même à Paris, il fallait désormais 65 jours en moyenne pour vendre un bien (+5 jours par rapport à 2012) et 82 jours en moyenne en Ile-de-France. Les stocks de logements à la vente sont en légère hausse, Century 21 disposant par exemple de 80.000 mandats à l'heure actuelle à comparer à 50.000 début 2012.  "Les acheteurs ont clairement repris le pouvoir, ils n'acceptent plus de surpayer leurs biens", explique Laurent Vimont. Quid de l'année 2014 ? Selon Guy Hoquet, si les taux restent bas au premier semestre 2014, les volumes de vente devraient évoluer entre 0 et -3%, tandis que les prix nationaux perdraient entre 0 et 2%. Une augmentation légère et progressive des taux entrainerait par contre une baisse des prix de 5% fin 2014, selon Century 21. Dans le scénario d'une remontée brutale des taux, un écart d'un point pourrait se traduire par 10 à 15% de baisse des prix avec un effondrement des volumes.   Concernant la politique du logement, Laurent Vimont continue à plaider pour des efforts supplémentaires favorisant véritablement la construction de logements neufs dans les zones où la demande est forte. Il s'agit selon lui de la seule variable-clé permettant de réguler les prix puisque le marché immobilier ancien connaît toujours un déficit structurel d'offres, estimé à près de 1 million de logements.