François Hollande annonce le rejet de 7 permis sur les gaz de schiste

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www.boursier.com , modifié à
Le député UMP Christian Estrosi réclame la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire...

Pas de pause dans le débat sur l'exploitation des gaz de schiste en France... Alors que s'est ouverte ce vendredi l'édition 2012 de la conférence environnementale, François Hollande a pris position sur ce sujet jugé aussi sensible que l'avenir du nucléaire. Le chef de l'Etat a annoncé que sept demandes de permis d'exploration d'hydrocarbures présents dans ce type de roches, déposées dans le sud de la France, seraient rejetées sans attendre. Trop de risques "S'agissant de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat", a ajouté François Hollande, assurant que les risques environnementaux étaient trop lourds. La fracturation hydraulique est interdite en France depuis juillet 2011. Cette technique, très critiquée pour les dommages causés pour l'environnement, est notamment pratiquée aux Etats-Unis. Ses défenseurs arguent que leur présence dans le sous-sol français permettrait de nombreuses créations d'emplois. C'est le cas du député UMP Christian Estrosi qui réclame ce vendredi la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur la question. "Nous sommes actuellement le seul pays du monde à interdire l'exploitation de ces hydrocarbures de schiste obtenus grâce à la méthode de la fracturation hydraulique. Pourtant, selon de récents rapports, la France et la Pologne sont les plus gros détenteurs d'hydrocarbures de schiste en Europe", explique souligne le député-maire UMP de Nice. 600.000 emplois créés aux Etats-Unis L'ex-ministre de l'Industrie étaye ses arguments : "Si je comprends et adhère au principe de précaution, je souhaite que nous puissions étudier les conséquences, les avantages et les inconvénients de l'exploitation de ces hydrocarbures au regard des nouveaux éléments scientifiques, techniques et environnementaux dont nous disposons", écrit-il dans son communiqué. "Avec une croissance proche de zéro en 2012 et des prévisions négatives pour les années suivantes, pouvons-nous refuser de prendre ce tournant industriel ?", s'interroge Christian Estrosi. Il souligne qu'aux Etats-Unis l'exploitation de ces hydrocarbures a permis de créer plus de 600.000 emplois jusqu'en 2010...