Fleur Pellerin veut inclure la taxe internet dans le budget 2014

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www.boursier.com , modifié à
"La fiscalité actuelle n'est pas du tout adaptée à l'économie numérique", explique la ministre...

Fleur Pellerin veut inclure la taxe internet dans le budget 2014... "Mon espoir, c'est qu'on puisse intégrer quelque chose dans le projet de loi de finances de l'année prochaine", a indiqué ce matin la ministre déléguée à l'Innovation et à l'Economie numérique sur France Inter. Google, Yahoo, ou Amazon ont fait l'objet d'un rapport qui préconise notamment de taxer les données pour contourner l'optimisation fiscale de ces grands groupes américains Ce "rapport Colin et Collin", commandé au mois de juillet, propose ainsi d'appliquer le principe du "prédateur payeur" : une entreprise adoptant des "comportements non conformes" serait assujettie à des taxes. "C'est extrêmement important, dans une époque où on demande beaucoup d'efforts à nos entreprises et à nos concitoyens, que certaines multinationales qui jusqu'à présent échappent quasiment à l'impôt soient mises à contribution également dans les différents pays dans lesquels elle génèrent des profits ou du chiffre d'affaires", a déclaré Fleur Pellerin. Réviser les concepts "Nous sommes obligés de réviser complètement les concepts fiscaux avec lesquels nous travaillons puisque la fiscalité actuelle n'est pas du tout adaptée à l'économie numérique", a expliqué Fleur Pellerin sur France Inter. Pour éviter cet exil fiscal, "ce que nous voulons, c'est rétablir une équité entre les acteurs (...), entre ceux qui payent et ceux qui ne payent pas. Il n'est pas question de taxer l'économie numérique en se disant 'c'est la vache à lait qui doit apporter les solutions pour le reste de l'économie'", a plaidé la ministre.