Conférence sociale : la main tendue de Manuel Valls au patronat

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www.boursier.com , modifié à
Le Premier ministre a fait quelques concessions, alors que les organisations patronales menaçaient de boycotter la rencontre...

A quelques jours de la grande conférence sociale, Manuel Valls joue l'apaisement. Alors que le patronat menaçait de la boycotter, le Premier ministre fait un pas vers eux, notamment en ce qui concerne l'entrée en vigueur du compte-pénibilité. Des concessions "L'année 2015 sera une année de montée en charge progressive : les facteurs de pénibilité les plus simples à mesurer seront pris en compte, et moins d'un million de salariés seront concernés. Cela facilitera une mise en oeuvre plus souple dans des secteurs tels que le bâtiment", souligne le Premier ministre, dans un long entretien accordé au quotidien 'Les Echos'. La généralisation n'interviendra donc qu'en 2016, comme le réclamait le patronat, alors que le texte devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2015.   Autre concession faite par Manuel Valls : la législation sur le temps partiel "sera complétée", pour "écarter tout risque juridique sur les contrats de moins de 24 heures qui sont établis avec l'accord individuel du salarié", ajoute-t-il. Ce seuil de 24 heures est entré en vigueur lundi. Manuel Valls demande cependant au patronat "de ne pas être dans la surenchère permanente". Le patronat salue les annonces Le patron du Medef, Pierre Gattaz s'est félicité de ces avancées et de ce "discours encourageant", via son compte Twitter. En revanche, le ton monte du côté de la CGT, qui estime que les projets de décret sur le compte-pénibilité sont d'ores et déjà insuffisants. "Encore une fois, le Medef a pesé de tout son poids pour imposer des dispositions a minima. Mais même a minima, c'est toujours trop", déplore l'organisation. Le leader de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, craint pour sa part que le "consensus soit impossible" lors de cette grande conférence.