Aux appels sur l'euro, Draghi oppose l'indépendance de la BCE

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Plusieurs pays et institutions ont appelé la banque centrale à agir contre une menace déflationniste dans la zone euro...

La séance des questions qui a suivi l'allocution de Mario Draghi, après la décision de la BCE de maintenir ses taux inchangés, a donné l'occasion au gouverneur de faire une mise au point. Interrogé sur l'appel de Paris à combattre un euro trop fort, Draghi a assuré avoir écouté tous ces bons conseils de la part des hommes et femmes politiques et des institutions, mais y a opposé l'indépendance de la banque centrale. Les traités nous ont fait indépendants, a-t-il rappelé, avant de souligner que la BCE perdrait en crédibilité en s'immisçant dans un tel débat. Il a également ajouté un peu plus tard que le conseil des gouverneurs avait évoqué ce matin le taux de change, tout en rappelant que l'évolution des devises ne fait pas partie des objectifs de politique monétaire, même si c'est un élément d'importance dans l'analyse. Appels de l'OCDE Dans ses prévisions de printemps publiées mardi, l'Organisation de coopération et de développement économiques a recommandé à la BCE d'agir pour contrer une menace déflationniste dans la zone euro en abaissant à zéro son principal taux directeur et en affichant un taux négatif pour les dépôts des banques. Par ailleurs, plusieurs responsables politiques ont exprimé leur préoccupation face à vigueur de l'euro, à l'instar du Premier ministre français, Manuel Valls, qui a appelé samedi de ses voeux une autre politique monétaire en Europe, plus favorable à la croissance.