Alstom pourrait s'intéresser aux actifs de signalisation ferroviaire de General Electric

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Alors que GE veut mettre la main sur les actifs énergétiques d'Alstom

Les contours futurs de General Electric et d'Alstom pourraient bien être en train de prendre forme, après les dernières interventions des différents protagonistes du dossier. Lors de la conférence de présentation des résultats annuels de son groupe, Patrick Kron a indiqué qu'il pourrait être intéressé par les actifs de signalisation ferroviaire de l'américain, plus d'ailleurs que par ses locomotives de fret, évoquées par certaines rumeurs. Rééquilibrer la balance Le scénario est venu sur la table alors que le gouvernement français cherche à peser dans la transaction, qui verrait General Electric s'emparer des actifs énergétiques d'Alstom, en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Bercy aurait souhaité une opération plus "équilibrée", un voeu pieux compte tenu de la position de force occupée par l'américain dans le domaine de la production d'énergie, sur lequel Alstom manque de taille critique. Mettre les actifs ferroviaires de GE dans la balance, pour venir renforcer un Alstom dédié à 100% au transport, pourrait offrir une sortie par le haut aux autorités hexagonales qui ont beaucoup gesticulé mais qui n'ont, dans les faits, pas beaucoup de leviers pour agir. Porte de sortie "honorable" pour le gouvernement Afin d'apaiser le gouvernement qui a été un fervent défenseur de l'option Siemens, GE pourrait faire un geste en notamment cédant son activité de signalisation à Alstom, abonde Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque, qui pense qu'en raison de la grande diversité des activités de GE Transportation, une telle cession ne fragiliserait en rien l'entité et offrirait au gouvernement français une porte de sortie honorable. Recentré sur le ferroviaire et doté d'un bilan renforcé par le produit de cession de sa branche énergétique, Alstom pourrait lorgner du côté d'autres acteurs de la spécialité. Pour Dembik, les synergies avec GE Transportation seraient trop faibles, mais le français a de quoi faire sur le vieux continent, notamment avec AnsaldoBreda ou Vossloh, ce qui pourrait aboutir, en fonction de l'appui politique, à la création sur le très long terme d'un géant européen du transport. L'analyste de Saxo n'écarte pas non plus une collaboration avec le canadien Bombardier, dans l'optique d'une alliance transatlantique.