Airbus livre son premier A400M à l'armée française

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Pour l'occasion, une cérémonie a été organisée à Séville en Espagne, où est installée l'usine d'assemblage de l'appareil...

Après 30 ans de développement, le premier des 170 A400M d'Airbus a été livré lundi à la France. Pour l'occasion, une cérémonie a été organisée à Séville en Espagne, où est installée l'usine d'assemblage de l'appareil. L'objectif est de marquer cet événement, mais aussi de donner un nouvel élan à la campagne commerciale à l'export hors d'Europe ? L'opération est en effet indispensable pour assurer l'équilibre financier du programme mais handicapée par quatre ans de retard et de co�"teuses difficultés de mise au point des moteurs. Sept pays L'A400M a été conçu pour répondre aux besoins de capacités de transport militaire de sept pays de l'Otan : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Turquie. Mais le budget du programme, fixé initialement à 20 milliards d'euros, a augmenté en chemin de cinq milliards, ce qui a obligé les pays partenaires à remettre la main au portefeuille en 2010 à hauteur de 3,5 milliards, une somme qu'ils sont censés récupérer sous forme de royalties sur les ventes à l'export. Potentiel à l'exportation ? Présent à Séville, Jean-Yves Le Drian, qui reviendra en France à bord du premier A400M livré par Airbus Military, a estimé que l'appareil disposait d'un "énorme" potentiel à l'exportation. La décision récente d'interrompre la production du Boeing C-17, peut en effet jouer en faveur de l'A400M. Jusqu'à maintenant, en dehors des sept pays initiateurs du projet, la Malaisie est le seul acheteur de l'A400M, pour quatre appareils, l'Afrique du Sud ayant annulé une commande. Airbus estime à plusieurs centaines d'exemplaires le marché potentiel de l'avion. Mais le constructeur s'inquiète de la volonté affichée de plusieurs pays européens acheteurs, comme l'Espagne, de revendre une partie de leur flotte hors du Vieux Continent.