Affaire Tapie : fin de la garde à vue pour Claude Guéant

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www.boursier.com , modifié à
Il était auditionné dans le cadre de l'arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires, afin de régler le conflit avec le Crédit lyonnais dans la revente d'Adidas

L'ancien secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, auditionné depuis lundi par la police dans le cadre de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie, afin de régler le conflit avec le Crédit lyonnais dans la revente d'Adidas, a été libéré mercredi. D'après l'agence de presse Reuters, il n'a pas été déféré devant les juges, mais ces derniers devraient le convoquer ultérieurement. Favoritisme ? Les enquêteurs cherchent à déterminer si Claude Guéant a favorisé l'arbitrage, au terme duquel Bernard Tapie avait reçu 403 millions d'euros. En février 2013, son domicile et son cabinet avaient été perquisitionnés. "Les enquêteurs cherchaient des éléments de nature à accréditer la thèse selon laquelle l'Elysée aurait pu favoriser cet arbitrage (...) ils ont juste trouver le numéro de téléphone de Bernard Tapie dans mon portable", déclarait-il alors. Or, selon une enquête publiée en septembre dernier par Libération, les liens entre les deux hommes seraient bien plus "affectifs" et Claude Guéant aurait régulièrement suivi le dossier Tapie depuis 2005. Des mises en examen Dans cette affaire, plusieurs personnes ont déjà été mises en examen, à commencer par Stéphane Richard, le patron d'Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Economie à l'époque des faits. Bernard Tapie, l'ex-juge arbitre Pierre Estoup, Jean-François Rocchi, l'ancien président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de liquider le passif du Lyonnais, et Maurice Lantourne, l'un des avocats de l'homme d'affaires ont également été en examen pour escroquerie en bande organisée. Enfin, Christine Lagarde aujourd'hui à la tête du FMI a été placée sous le simple statut de "témoin assisté" par la Cour de Justice de la République (CJR), chargée de juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits qu'ils auraient pu commettre dans l'exercice de leur fonction.