3,2 millions de salariés français au bord du "burn out"

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www.boursier.com , modifié à
Les agriculteurs et les exploitants sont en première ligne...

Fatigue intense ou stress lié au travail... En France, 3,2 millions de salariés seraient au bord du "burn out", selon une étude réalisée par le cabinet Technologia et publiée mercredi. Appelé également "syndrome d'épuisement professionnel", il se traduit notamment par des signes d'épuisement (émotionnel, physique et psychique) et de sur-engagement professionnels, rappelle ce document, qui s'appuie sur un échantillon de 1.000 individus. Surtout les agriculteurs Selon cette étude, 12,6% des actifs occupés sont donc en risque élevé de "burn out". "Tant que celui-ci touchait surtout les métiers à vocation, enseignants ou médecins, le sur-engagement paraissait presque aller de soi. Quand on aime, on ne compte pas... ses heures ou ses nuits ! Pourtant, aujourd'hui tout dérape. A leur tour, des cadres, des employés ou des agriculteurs sont frappés par une lassitude nommée travail", dénonce Technologia. Les agriculteurs et les exploitants sont les catégories les plus exposées au "burn out". Ainsi, 59% d'entre eux évoquent un travail excessif, et 35% un travail à la fois trop important et compulsif, qui signifie qu'ils ne peuvent pas ne pas travailler et remettre une tâche à plus tard. Les artisans, commerçants et chefs d'entreprises sont la deuxième catégorie la plus concernée (33% de travail compulsif), devant les cadres et "professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés, et enfin les ouvriers. Fragilisation Concernant les cadres, Technologia observe que l'épuisement émotionnel est plus fort chez eux que chez les chefs d'entreprises ou les commerçants. "Le plus fort taux de fatigue à la fois le matin et le soir montre cette fragilisation. Ils sont d'ailleurs plus nombreux à se dire vidés émotionnellement par leur travail (les femmes plus que les hommes)". Difficile aujourd'hui de démontrer que l'on souffre de "burn-out", et faute de critères précis, les demandes de salariés sont souvent rejetées. "Seuls quelques dizaines de cas de pathologies psychiques sont reconnus chaque année en France", regrette le cabinet, qui profite de la publication de cette étude pour lancer un appel "pour la reconnaissance du syndrome d'épuisement au tableau des maladies professionnelles".