La Tortue perd face à la Nouvelle Star

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Amélie Bertrand avec AFP , modifié à
Le chanteur a perdu le procès qui l’opposait à 19 Entertainment, société créatrice de l’émission.

Rien ne va plus entre Christophe Willem et la Nouvelle Star, l’émission de télévision qui l’avait révélé en 2006. Le chanteur a en effet perdu en septembre son procès qui l’opposait à 19 Entertainment, le concepteur britannique du télé-crochet, a-t-on appris mercredi.

Celui que les téléspectateurs avaient surnommé La Tortue reprochait à la maison de production de l'avoir forcé à signer un contrat en gestion de carrière. Il a finalement été débouté.

Un contrat spécial pour le vainqueur

Retour sur les faits. A l'automne 2005, Christophe Willem s'inscrit au casting de la Nouvelle Star. Quelques mois plus tard, ils ne sont plus qu’une quarantaine de candidats encore en lice. Chacun reçoit de la part de 19 Entertainment un projet de contrat de conseil en gestion de carrière.

Le contrat stipule que, en cas de victoire, le candidat s'engage à prendre 19 Entertainment comme manager exclusif pour une durée de trois ans, et à lui reverser 16% de ses revenus durant cette période. Il doit également lui reverser une commission à taux dégressif pendant les cinq années suivant la fin du contrat.

Après avoir consulté ses avocats, Christophe Willem accepte les dispositions du contrat. "Comme je te l'ai dit au tél, je te reconfirme bien que j'accepte les conditions du contrat proposé par 19 et avec plaisir !!!", écrit même le chanteur à son manager, dans un e-mail que s’est procurée la défense.

Changement de bord en plein succès

Sauf que, deux ans plus tard, Christophe Willem change de cap. Son premier album cartonne, mais il refuse de payer à 19 Entertainment les 79.000 euros qu'il lui doit en guise de rémunération. Il considère que ce contrat est "nul" et assigne la société britannique afin qu'elle cesse de s'occuper de sa carrière.

Après deux ans de procès, le tribunal de grande instance de Paris a finalement tranché en faveur de 19 Entertainment. La justice a estimé "qu'aucune violence ou erreur n'était venue affecter le consentement du chanteur". A ce titre, le tribunal a condamné l'artiste à payer à 19 Entertainment, les 79.000 euros qu'il lui devait et à respecter le contrat jusqu'à son terme, en 2014.

Une première pour 19 Entertainment

"C'est la première fois en huit ans que l'on a un souci avec un candidat", a déploré Me Gavina Gallier, l'avocate de 19 Entertainment. "Qu'il ait grandi, mûri, changé, on le comprend très bien, mais on aurait souhaité qu'il respecte ses engagements contractuels".