Roland-Garros : jusqu'où ira Gaël Monfils ?

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OVNI DU CIRCUIT - Gaël Monfils disputera les quarts de finale mercredi face à Andy Murray. Mais dans quel état ?

Vous en connaissez beaucoup, de joueurs capables d’arriver à Roland-Garros sans grosse perf’ dans les pattes et se qualifier tranquillement pour les quarts de finale ? Non ? Normal, car seul l'un d'entre eux est capable d'un tel exploit. Son nom ? Gaël Monfils. Avant de débarquer porte d’Auteuil, le Français avait été éliminé au deuxième tour du Masters 1.000 de Monte-Carlo par un Espagnol de second rang (Pablo Carreño-Busta) et il avait choisi de sécher les tournois de Barcelone, Rome et Madrid à cause d’une blessure à la cheville droite. Plutôt léger, comme préparation ? Pas pour Monfils qui se retrouve en quarts de finale pour la quatrième fois de carrière à Paris.

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Arriver sur une jambe, pas une première. Comme en 2008, 2009 et 2011, "la Monf" fait partie des huit meilleurs à Roland-Garros. Et comme presque à chaque fois, il n’a pas préparé ce tournoi dans les meilleures conditions. Mais qu’importe, "Gaël adore arriver de nulle part et hop, surprendre tout le monde", résume Patrice Hagelauer dans les colonnes du journal L’Equipe. "Il est toujours insaisissable", renchérit à Europe1.fr Eric Winogradsky qui l’a coaché la saison dernière. "On ne jamais bien comment il se prépare pour Roland mais il est presque tout le temps au top", s'étonne l'entraîneur.  

Un parcours plutôt facile. Sans faire offense aux joueurs qu’il a affrontés, Gaël Monfils a connu plus sévère opposition. Après avoir sorti le Roumain Victor Hanescu (85e joueur mondial) en quatre sets (6-2, 4-6, 6-4, 6-2), le Français n’a pas tremblé face au jeune Allemand Jan-Lennard Sturff, 62e mondial, (7-6, 6-4, 6-1). Au troisième tour, il a eu sa plus solide opposition jusque là, dans un match étrange face à l’Italien Fabio Fognini, 15e mondial (5-7, 6-2, 6-4, 0-6, 6-2). Enfin, il s’est débarrassé assez facilement d’un spécialiste de terre battue, l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez (41e mondial) en huitième de finale (6-0, 6-2, 7-5). Quand on connaît le potentiel du Parisien de 27 ans, cette qualification est finalement assez logique. Son premier vrai col hors-catégorie, il aura à le franchir, mercredi face à l’Ecossais Andy Murray (en photo ci-dessus). 

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Dans quel état face à Murray ? "En enchaînant les matches, il retrouve du rythme, de la confiance et de la cadence", confie Eric Winogradsky, l’actuel responsable du haut niveau masculin à la Fédération française de tennis (FFT). "Il a bien récupéré après son match en cinq sets face à Fognini". Il a même surpris tout le monde en infligeant une petite correction à Garcia-Lopez qui avait fait sensation au premier tour en sortant le Suisse Stanislas Wawrinka. "Dès les premiers échanges, l’Ecossais va le tester et l’épuiser", poursuit son ancien coach. "Reste maintenant à savoir comment il va réagir face à l’intensité infligée par Murray". Toujours aussi imprévisible, Gaël Monfils est finalement le seul à connaître ses propres limites.

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