Cyclistes pollueurs, cyclistes payeurs

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avec AFP , modifié à
CYCLISME - Des coureurs de Liège-Bastogne-Liège 2012 vont devoir payer une amende de 500 euros.

Un cyclisme propre, il n'y a pas que les autorités antidopage qui en rêvent, il y a aussi les associations écologistes. Elles sont onze, réunies au sein d'un collectif nommé "Coalition nature", à avoir déposé plainte contre une vingtaine de coureurs de l'édition 2012 de Liège-Bastogne-Liège, dont l'édition 2013 aura lieu dimanche.

"Il existe des sanctions contre le dopage et nous demandons qu'il en soit de même pour les jets de bidons et de déchets dans la nature", s'insurge dans les colonnes de L'Equipe maître Alain Lebrun, avocat de l'association pour la protection de la vallée de l'Amblève. "Des sanctions lourdes parce que j'imagine que, par exemple, monsieur Philippe Gilbert (BMC), résident monégasque, se moque éperdument de devoir payer une amende de 500 euros." Et pourtant, c'est bel et bien de ce montant dont va devoir s'acquitter le champion du monde...

Aucune interdiction de courir prononcée

A deux jours de la classique ardennaise, le Parquet de Liège a en effet "proposé une transaction de 500 euros à un dizaine de coureurs", dont Gilbert. "Il n'a pas été question de l'interdire de départ, l'instruction est en cours, ça clôt le chapitre", a conclu le manager de la BMC, John Lelangue, regrettant "un article un peu sensationnel repris sans vérification". Pour contravention à l'article 7 du décret wallon sur les déchets, L'Equipe laissait en effet entendre que certains coureurs auraient pu voir leur participation à la Doyenne des classiques, dimanche, remise en cause par une décision de justice.

"Une action policière préventive se doit toujours d'être proportionnée à la gravité de l'infraction potentielle. Ce n'est évidemment pas le cas ici. La course aura lieu avec tous les coureurs inscrits", a souligné une source policière. Mais gare aux bidons vides ou aux emballages alimentaires abandonnés en pleine nature. Sur certaines courses, comme le Tour de France, des mesures de ramassage sont prévues autour des zones de ravitaillement. Et, comme l'explique par ailleurs L'Equipe vendredi, certaines équipes, comme Saur-Sojasun l'an dernier sur la Grande Boucle, respectent déjà une charte de développement durable qui va au-delà de la réglementation en vigueur. Oui, la propreté est aussi une valeur reconnue dans le peloton.