Ça ne roule plus entre Chine et Japon

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avec Reuters , modifié à
CYCLISME - Le Tour de Pékin (9 au 13 octobre) est menacé par le différend entre les deux pays.

Le différend territorial qui oppose actuellement la Chine et le Japon en mer de Chine orientale rejaillit actuellement sur les événements sportifs programmés dans la région. La Chine a ainsi demandé à ses représentants de quitter l'Open du Japon de badminton, qui se déroule cette semaine. Lundi, ce sont les coureurs de l'équipe Aisan, les journalistes et photographes japonais qui ont été invités à quitter le Tour de Chine, qui se déroule actuellement et jusqu'au 23 septembre.

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Ce retrait laisse planer un doute sur le maintien du prochain Tour de Pékin, prévu du 9 au 13 octobre prochain. "Je n'ai pas entendu de message en ce sens", a déclaré le président de l'Union cycliste internationale (UCI), l'Irlandais Pat McQuaid. "Il est vrai que les Japonais ont dû quitter le Tour de Chine. Si tel devait être le cas à Pékin, il ne s'agirait que du partenaire Shimano, un équipementier."

Le Tour de Pékin, vitrine de l'UCI en Chine

Depuis l'an dernier (victoire de Tony Martin), le Tour de Pékin fait partie de l'UCI World Tour, qui regroupe les épreuves les plus prestigieuses du calendrier annuel. "Il est vrai que la situation peut devenir préoccupante", a reconnu Alain Rumpf, directeur du Global Cycling Promotion de l'UCI. "Pour le moment, il nous est dit que les intérêts japonais en Chine peuvent être menacés."

Les relations entre l'UCI et la Chine sont pour le moins compliquées. Avant même le début de cette crise sino-japonaise et les risques de perturbation du Tour de Pékin, l'UCI avait déjà dû faire face à l'annulation du Tour du Hangzhou. Elle avait dû également revoir les dates de ce même Tour de Pékin, sa vitrine dans l'Empire du Milieu, pour qu'il se termine avant le 14 octobre, jour de l'élection du Premier secrétaire du parti communiste chinois. La conquête de la Chine, vaste pays et immense marché, s'avère décidément bien compliquée pour l'UCI.