Ben Arfa victime d'une secte

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
FOOT - L'ancien marseillais s'est confessé dans une interview au journal L'Equipe.

Depuis plusieurs années, Hatem Ben Arfa est considéré comme l'enfant terrible du foot français. Un génie incompris capable des plus beaux gestes avec un ballon. Dans une interview accordée au journal L'Equipe, l'ancien lyonnais a accepté de décrire ses pulsions et son caractère. Confessions d'un "sal gosse" repenti.

"Vicitme de mon impulsivité"

Un entretien ou plutôt une introspection. "HBA" a expliqué notamment pourquoi il avait toujours eu du mal à se "soumettre à l'autorité"."J'ai fait des choses terribles dans ma carrière, qui sortent du commun, de la bonne morale. C'est arrivé partout où je suis passé. A Clairefontaine, à Lyon...". Ou encore à Marseille où, tout le monde s'en souvient, il avait refusé de rentrer en jeu lors d'un Clasico, le 26 octobre 2008.

Un comportement quasi incontrôlable pour Ben Arfa. "A cette époque, je m'emportais vite, je n'étais pas maître de moi. J'étais victime de mon impulsivité". Un mal-être visiblement qui l'a conduit à suivre de mauvaises routes.

"Un système comme une secte"

Lors de la saison 2007-2008, HBA est au plus mal et se tourner vers le chanteur Abd Al-Malik. "Je faisais partie d’un mouvement avec un chef spirituel, un chekh. Quand je suis entré dans la salle des prières, il fallait que je lui baise les pieds. C’était obligatoire. Heureusement ce jour-là mon ego m’a sauvé. Je ne pouvais pas accepter ça. Ils m’ont endoctriné à une époque où j’étais très vulnérable. Ils m’ont presque coupé de tout le monde", raconte le milieu de terrain qui évolue aujourd'hui à Newcastle.

Aujourd'hui, Ben Arfa a tourné la page et a mûri. Du moins, c'est ce qu'il dit. "J’ai toujours de la frustration à ne pas jouer, mais au lieu d’aller au clash avec le coach, comme avant, je laisse tomber car je sais que je serais perdant". Une avancée énorme pour l'enfant terrible du foot français.