Un match de handball truqué en France ?

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Huit joueurs de Montpellier, dont trois sélectionnés au JO, sont suspectés d'avoir truqué les résultats.

Montpellier est dans la tourmente. Une information judiciaire est en cours sur le match de première division de handball remporté le 12 mai par Cesson devant le Champion de France héraultais (31-28), selon une source judiciaire, confirmant une information de France 3 Languedoc-Roussillon.

Une dizaine de membres du club, joueurs ou dirigeants, sont suspectés d'avoir volontairement perdu un match de championnat en mai dernier pour permettre à leurs proches d'empocher de l'argent. Huit joueurs seraient concernés, dont les frères Luka et Nikola Karabatic  et Samuel Honrubia, champion olympique avec les Bleus en août dernier, précise L'Equipe. Ils auraient misé au total 5.000 euros sur la défaite du club à Cesson, pour un gain total d'environ 200.000 euros.

Selon France 3 Languedoc-Roussillon, "le SRPJ de Montpellier a découvert que des épouses ou concubines de joueurs et de membres de l'environnement du club ont joué Montpellier perdant dans trois bureaux de tabac, l'un dans la région parisienne, l'autre en Bretagne et le dernier près de Montpellier".

Karabatic "pas au courant"

"Je viens d'avoir Nico (Karabatic) au téléphone, il n'était pas au courant. Il pensait que cette histoire était terminée. Les joueurs n'ont jamais été entendus sur cette affaire et, à ce que j'en sais, personne n'a été convoqué", a cependant déclaré Bhakti Ong, l'agent de Karabatic.

La Française des Jeux (FDJ) a rappelé qu'elle avait suspendu les paris sur ce match à la suite "d'éléments inhabituels enregistrés sur le montant des paris et en avait informé les autorités comme le prévoient ses obligations de vigilance et de précaution".

Une cellule de crise

Les joueurs ont déjà été entendus après l'ouverture de l'enquête préliminaire qui portait sur des "paris anormaux" avec "des montants quatre ou cinq fois supérieurs à ce qu'on pouvait attendre" pour un tel match. D'autres personnes devraient être convoquées par les enquêteurs de la police judiciaire de Montpellier, a précisé une source proche du dossier.

Le président du club, Rémy Lévy a réuni une cellule de crise mardi soir et indiqué au Midi Libre qu'il s'exprimerait mercredi, une information confirmée par la Fédération française de handball qui, comme la Ligue nationale de handball, s'est refusée mardi soir à tout commentaire.