La vie d'Agnel à Baltimore, c'est "secret défense !"

Agnel, ici aux Mondiaux 2013, a déjà deux nouveaux titres de champion de France en poche.
Agnel, ici aux Mondiaux 2013, a déjà deux nouveaux titres de champion de France en poche. © REUTERS
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et Thomas Sotto avec Mickäel Frison , modifié à
MÉTHODE - Le champion olympique du 200 m revient sur ses conditions d'entraînement à Baltimore.

Il avait surpris tout le monde en quittant Nice pour Baltimore à quelques semaines des Mondiaux 2013. Près d'un an après l'annonce de cet étonnant déménagement, Yannick Agnel est revenu au micro d'Europe 1 sur ses nouvelles conditions d'entraînement de l'autre côté de l'Atlantique. Bob Bowman, ancien mentor de Michael Phelps, a-t-il adopté une méthode spécifique pour le faire (encore) progresser, lui qui avait atteint le titre olympique avec Fabrice Pellerin ? Le champion français a accepté de se confier. En cultivant toutefois un certain mystère.

"Je pense que c'est secret défense", a souri le champion français sur Europe 1. "C'est une méthode plus à l'Américaine, avec plus d'effet de groupe, de musculation, des entraînements techniquement un peu différents...  Ça reste un petit peu pointu pour que j'en parle ici et je ne crois pas que Bob apprécierait que je révèle ses secrets."

Yannick Agnel en conf (930x620)

Le même sens du défi que Phelps. A Baltimore, qui a vu l'éclosion d'un champion hors norme, Michael Phelps, aujourd'hui retiré des bassins, Agnel a redécouvert une sorte d'humilité. "Ici, je ne représente pas grand-chose : je suis champion olympique mais il peut y avoir quelqu'un qui te tapote sur l'épaule et qui te dit : "moi je l'ai été 18 fois". Il y a encore du chemin à parcourir, ça remet les pieds sur terre." Et ce chemin passe d'abord par la quête d'un étonnant triplé 100-200-400 m lors des prochains championnats d'Europe, ce qu'aucun autre nageur n'a réussi dans l'histoire des grandes compétitions.

"Ce n'est pas facile tous les jours." Pour réussir cet exploit, qu'il entend mettre sur les rails lors de ces championnats de France, qualificatifs pour les "Europe", Agnel n'a guère modifié sa discipline de travail. "Il y a des jours plus durs que d'autres, quand on se lève à 6h, qu'il fait super froid, qu'on va devoir plonger dans l'eau glacée, tout seul au bord du bassin... Ce n'est pas facile tous les jours", reconnaît-il. Combien de temps nage-t-il quotidiennement ? Il ne le sait pas. "Je réponds comme le vieil homme dans Jurassic Park : je dépense sans compter !", sourit-il. "Je nage de 6 à 8 heures par jour et je travaille hors du bassin avec la musculation. Sur quelques années, ça fait des chiffres mirobolants. Mais quand on commence à compter, il faut s'arrêter." Agnel n'a pas précisé en revanche s'il comptait ses médailles d'or...

Et plus tard, ministre des Sports ? Interrogé sur son envie de devenir ministre des Sports, qu'il avait exprimée lors de sa scolarité, le nageur a convenu que la politique continuait de l'intéresser. Mais pas n'importe quelle politique. "J'ai toujours apprécié l'organisation et la Politique avec un grand P", a-t-il insisté. "La politique politicienne ne m'intéresse pas. Les jeux de partis, aller à l'Assemblée pour lire le journal de Mickey, ça ne m'intéresse pas forcément. Mais rendre la vie des gens meilleure, l'organiser en fonction de tout ça, notamment au niveau du sport, un univers que je connais bien, ça m'intéresserait beaucoup." Mais Agnel, qui fêtera ses 22 ans en juin, a reconnu que tout cela était "assez loin"...

Ecoutez l'intégralité de l'entretien avec Yannick Agnel :

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