Lemaitre, un "souffre-douleur" à l'école

Christophe Lemaitre a subi les blagues "assassines" de ces camarade au collège.
Christophe Lemaitre a subi les blagues "assassines" de ces camarade au collège. © REUTERS
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VICTIME - Christophe Lemaitre est l'un des ambassadeurs de la campagne contre le harcèlement.

L'info. Le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon présente mardi son plan contre le harcèlement scolaire. Une campagne de sensibilisation avec à l'appui 10 dessins animés, destinés à être montrés aux élèves dans les écoles primaires. Parmi les ambassadeurs de ce vaste plan, le sprinteur français Christophe Lemaitre. Le triple champion d'Europe 2011 a été victime de moqueries pendant quatre ans au collège.

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"J'étais le souffre-douleur". Durant ses quatre années de collège, Christophe Lemaitre a subi des "moqueries quasi-quotidiennes". "On se foutait de ma gueule, j'étais le souffre-douleur", expliquait-il dans les colonnes de L'Equipe Magazineen novembre 2011. Malgré les insultes et les blagues, surtout à cause de son cheveu sur la langue, le sprinteur tricolore a accepté d'être un ambassadeur (aux côtés de la chanteuse Chimène Badi) de la campagne contre le harcèlement scolaire. "Quand le ministère de l’éducation me l'a proposé, je n'ai même pas réfléchi", confie-t-il au Parisien mardi. "Pour avoir vécu cela dans mon enfance, je me sentais concerné. Je suis heureux d'apporter mon aide".

Un des spots télévisés contre le harcèlement scolaire :

"Une cible facile". Pour les besoins de cette campagne de sensibilisation, le sprinteur d'Aix-les-Bains a tourné un spot télévisé (diffusé à partir de mercredi). A l'occasion du dévoilement du plan, Lemaitre explique comment on devient une "tête de turc" dans une école. "J’étais dans mon coin, j'étais devenu une cible facile", raconte Christophe Lemaitre. "Comme j'étais dans mon monde, je ne réagissais pas, ce qui arrangeait pas la situation. A l'époque, je ne savais pas qu'il s'agissait de harcèlement, je pensais que ce n'était que de simples remarques blessantes". Il n'en a quasiment jamais parlé à ses parents. En entrant au lycée, il a retrouvé de nouveaux camarades et les insultes ont cessé.

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