Le Bayern sur le toit de l'Europe

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Le Bayern s'est imposé en fin de match face au Borussia Dortmund (2-1).

Le moment où tout a basculé* : En toute fin d'un match totalement débridé, face à un Borussia Dortmund acculé sur son but, le Bayern Munich a fini par forcer la décision grâce à son duo Ribéry-Robben (2-1). Le Français, placé au cœur de la défense du Borussia, dévia le ballon d'une subtile talonnade pour son alter-ego. Lancé dans la surface de réparation, le Néerlandais fila entre trois défenseurs du Borussia avant de tromper Roman Weindenfeller d'une subtile petite balle du gauche. Il restait un peu plus d'une minute seulement dans le temps réglementaire et le Bayern tenait sa revanche, lui qui avait perdu ses deux dernières finales, en 2009, face à l'Inter Milan (0-2) et en 2012 à domicile contre Chelsea (1-1, 4-3 aux tab).

Robben offre la victoire au Bayern :

Robben buteur à Wembley (930x620)

Celui qui a bien mérité sa douche : Il y a moins d'un an, il était un paria. Arjen Robben était l'homme de la finale perdue face à Chelsea. Il avait manqué un penalty et multiplié les initiatives individuelles peu fructueuses. Pendant une mi-temps, on a cru que le scénario allait se reproduire. A deux reprises, Robben a buté sur Weidenfeller. Puis le Néerlandais a trouvé la solution en seconde période. Admirablement lancé par une passe lumineuse de Ribéry, il dribbla Weindenfeller avant de remiser au centre. Le ballon, légèrement dévié à deux reprises, a été repris victorieusement du gauche par Mario Mandzukic (1-0, 60e). Passeur décisif à l'heure de jeu, Robben allait être buteur une demi-heure plus tard...

Robben réussit une passe décisive :

Ceux qui ont bien mérité leur douche aussi : Pendant la première période, le gardien du Bayern Munich Manuel Neuer a été mis davantage à contribution que lors de l'ensemble des deux confrontations face au Barça, en demi-finales (4-0, 3-0). En 45 minutes, le portier bavarois a signé cinq parades décisives face à un Borussia Dortmund mieux entré dans la rencontre. Dans le même style, proche d'un gardien de handball, Roman Weidenfeller a lui aussi sauvé son équipe à plusieurs reprises, notamment à la 43e minute de jeu en repoussant la tentative à bout portant de Robben... de la tête.

Weindefeller devant Robben (930x465)

© REUTERS

Celui qui aurait pu rester chez lui : Entre 2003 et 2006, le défenseur brésilien du Bayern Dante n'a disputé que 19 matches avec le Losc. Aujourd'hui, il est champion d'Europe. Hérésie ? Peut-être pas. En effet, l'ancien joueur du Standard de Liège a multiplié les mauvais choix et les fautes, samedi soir. Il a d'abord récolté un carton jaune pour une obstruction sur Marco Reus parti en contre-attaque (29e). Puis il a commis une faute grossière sur Reus qui a occasionné un penalty, transformé par Ilkay Gündogan (1-1, 66e). Ce geste totalement inconsidéré aurait pu lui valoir de laisser ses coéquipiers à dix...

Dante provoque un penalty sur Reus :

Ribéry face à Lewandowski (930x620)

© REUTERS

La biscotte (qui n'a pas été sortie) : Au cœur d'une première mi-temps qu'il a traversée comme une ombre, Franck Ribéry a bien failli voir rouge. Au duel avec Robert Lewandowski, l'international tricolore s'est dégagé du marquage de l'attaquant polonais avec un geste du coude répréhensible. Heureusement pour Ribéry et le Bayern, l'arbitre de la rencontre, l'Italien Nicola Rizzoli, a sifflé la première faute de Lewandowski et n'a pas sorti de carton, jugeant sans doute la réaction du joueur de Dortmund un brin exagérée. Finalement, Ribéry, nerveux, a fini par être averti en deuxième période après un accrochage avec Kevin Grosskreutz dans la surface du Borussia.

Le tifo des supporters du Bayern à Wembley (930x620)

Le tifo : Cinq dates : 1974, 1975, 1976 et 2001. Juste avant la rencontre, le virage bavarois a réalisé un magnifique tifo rappelant les quatre victoires du club en C1 en rappelant que c'était un "beau jour" pour être sacré. Samedi, le Bayern, a donc remporté sa cinquième C1, devenant le troisième club européen le plus titré dans cette compétition avec Liverpool, derrière le Real Madrid (9) et l'AC Milan (7).

Merkel à Wembley (930x620)

© REUTERS

Le people : Elle ne pouvait pas manquer ça. La Chancelière allemande Angela Merkel, assise aux côtés du président de l'UEFA Michel Platini, était présente aux premières loges de cette finale de la Ligue des champions 100% allemande. Ordre avait été donné de ne pas être trop expansive au moment des buts. Mais la Chancelière peut être fière de son football. Samedi, il a montré qu'en plus d'être performant, il était séduisant.

Le "big duel" : A 68 ans, Jupp Heynckes va quitter le Bayern sur un titre de champion d'Europe et peut-être sur un triplé puisque son équipe disputera le 1er juin la finale de la Coupe d'Allemagne contre Stuttgart. L'an prochain, c'est "Pep" Guardiola qui prendra place sur le banc bavarois. Et, pour l'un de ses premiers matches officiels, l'homme qui a façonné le Barça pourrait retrouver... José Mourinho lors de la Supercoupe d'Europe. Le "Special One" est en effet pressenti pour entraîner Chelsea, vainqueur de la Ligue Europa. Voilà un match et un "big duel" qui pourraient être savoureux pour lancer la prochaine saison.

>> A LIRE : Le Bayern, meilleure équipe du monde ?

* Retrouvez la bible d'Europe1.fr en short