Le Barça, ce n'est plus ça

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TEMPÊTE - Le Barça a laissé échapper la Ligue des champions, mercredi, face à l'Atlético Madrid.
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Battu par l'Atlético.  Le FC Barcelone a enregistré mercredi face à l'Atlético de Madrid, en quarts de finale retour de la Ligue des champions, sa sixième défaite de la saison (1-0). Ce chiffre, qui ferait le bonheur de beaucoup d'équipes en Europe, ne répond pas aux standards catalans des dernières saisons. Cette défaite signifie surtout une élimination prématurée en quarts de finale de la Ligue des champions, ce qui n'était plus arrivé au club catalan depuis 2007. Lionel Messi et consorts restaient sur six présences consécutives au stade des demi-finales.

Mercredi, l'équipe de "Tata" Martino a subi la loi d'un "Atléti" beaucoup plus cohérent que lui sur le plan du jeu. Ce revers européen, qui intervient un an après la déroute face au Bayern Munich (7-0 sur l'ensemble des deux matches), est un nouveau coup dur pour un club guère épargné ces dernières semaines.

La Masia, centre de formation du FC Barcelone

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Condamné par la Fifa. Le 2 avril dernier, à la veille du quart de finale aller, le Barça avait appris qu'il était interdit de recrutement pour la saison prochaine en raison du non-respect de la réglementation sur les joueurs mineurs. Il y a quelque chose d'ironique à voir le club qui a révélé tant de jeunes talents être sanctionné pour sa politique de formation et de recrutement des jeunes. Cette décision, dont le club catalan a fait appel, tombe particulièrement mal alors que plusieurs de ses cadres, dont le gardien Victor Valdes et le défenseur central Carles Puyol, ont annoncé qu'ils quittaient les Blaugrana à la fin de la saison. Cette sanction exemplaire prononcée par l'organe de régulation du football mondial complique également le renouvellement des joueurs au milieu du terrain, où le poids des ans commence à peser, notamment sur Xavi, 34 ans et grand artisan des titres européens en 2009 et 2011.

Le Barça a payé 13,5 millions d'euros au fisc pour Neymar.

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Epinglé par la justice. Le duo Messi-Neymar devait électriser le jeu catalan. En réalité, le courant a bien du mal à passer entre les deux stars. Et, plus que ses buts, on retiendra de la première saison du prodige brésilien en Europe qu'il a été à l'origine, malgré lui, du départ du président Sandro Rosell. Le dirigeant catalan est soupçonné par le fisc d'avoir établi un montage financier autour du transfert du joueur afin d’alléger les impôts. Sa démission n'a pas réglé le problème. Interdit de dépenser, le Barça a choisi de compenser en payant 13 millions d'euros au fisc... tout en se disant innocent d'une quelconque fraude ! Le successeur de Rosell, Josep Maria Bartomeu, mène aujourd'hui la barque Barça mais peine à dépasser son étiquette d'ancien "second".

Quant à l'entraîneur "Tata" Martino, recruté l'été dernier, il tarde à convaincre et un départ dès l'été prochain n'est pas à exclure. Le Barça 2013-14 ne semble plus avoir de maître à bord. Son guide sur le terrain, Lionel Messi, freiné par les blessures, montre une inconstance étonnante, capable du pire - contre l'Atlético, il n'a eu qu'une occasion et il a à peine plus couru que son... gardien - comme du meilleur, à l'image du clasico retour contre le Real Madrid, le 24 mars dernier (4-3).

Cette victoire face au grand rival, que le Barça retrouvera mercredi prochain en finale de la Coupe du Roi, permet aujourd'hui au club catalan de pouvoir espérer encore décrocher le titre de champion d'Espagne. Il reste six journées à jouer, avec la réception, lors du 38e et dernier acte de... l'Atlético de Madrid. Sur 90 minutes, le Barça pourrait alors sauver une saison et enrayer une spirale négative qui menace à la fois ses résultats sportifs mais également sa courbe de croissance, lui le troisième club le plus riche au monde...

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