Abidal terrasse le Real

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FOOT - Le défenseur français a inscrit le but de la victoire du Barça face au Real, mercredi (2-1).

Le Real n'y arrive pas. Comme il y a un mois, en championnat (1-3), le club madrilène a cédé à domicile, mercredi, face à son grand rival catalan (1-2), en quarts de finale aller de la Coupe du Roi. Europe1.fr détaille les éléments à retenir de ce premier clasico de 2012.

Le caviar* : Ah, Lionel Messi... Le triple Ballon d'Or n'a pas marqué mais il a réalisé "la" passe qui a permis à Eric Abidal d'inscrire le but vainqueur du Barça, à la 77e minute de jeu... Face à une défense merengue repliée, l'Argentin effectue une louche splendide sur le côté gauche. La suite est à l'avenant. Eric Abidal s'emmène le ballon de la poitrine et conclut d'un pointu en devançant la sortie d'Iker Casillas.

Abidal inscrit le but de la victoire pour le Barça :

La pensée du jour : "Le clasico est toujours un match à part", a réagi Eric Abidal au micro de Canal+ Espagne, en espagnol dans le texte. On serait tenté d'ajouter : et ce clasico-là en particulier pour lui. En effet, après une longe période de négociations, le Barça a annoncé lundi la reconduction pour un an de son contrat. Et quoi de mieux qu'un but vainqueur face au Real pour fêter ça ?

Le geste technique : Comme le 10 décembre dernier, le Real Madrid avait pourtant ouvert le score très rapidement... Dès la 11e minute de jeu, Karim Benzema trouve Cristiano Ronaldo sur le côté gauche. Le Portugais s'avance et se joue de Gérard Piqué d'un petit passement de jambe, à peine esquissé, mais qui lui permet de prendre un avantage décisif sur son adversaire direct. Le reste paraît facile. Excentré sur le côté, "CR7" trompe Pinto d'une frappe du gauche entre les jambes. Tancé pour son manque de réussite lors du clasico de décembre, Ronaldo peut parader. La suite sera plus ardue...

Ronaldo ouvre le score pour le Real :

Le boucher : Pepe. Ça rime et ce n'est peut-être pas un hasard. Le Portugais avait été exclu en demi-finale aller de la Ligue des champions, la saison dernière, face au Barça. Cette fois, il a fini le match. Mais c'est un miracle. Aligné dans un milieu renforcé à trois aux côtés de Xabi Alonso et de Lassana Diarra, Pepe a reçu le premier carton jaune de la partie pour un tacle dangereux sur Sergio Busquets. Mais Pepe, avec son air de ne pas y toucher, s'est surtout fait remarquer en marchant sur la main gauche de Messi, qui venait d'être mis au sol par Jose Maria Callejon Bueno (68e). L'arbitre de la rencontre n'a rien vu. Il était occupé à répondre aux contestations de Callejon Bueno et... Pepe.

Pepe marche sur la main gauche de Messi :

Le comédien. Pepe encore. Quelques minutes avant de faire étalage de ses qualités de boucher, le Portugais avait mis en évidence son penchant pour la comédie. Après un duel le long de la touche avec Cesc Fabregas, il s'est écroulé, avant de se tenir le visage. Coup de coude ? Doigt dans l’œil ? Le ralenti montre que la main de Fabregas a à peine effleuré son nez...

Pepe s'écroule après un contact avec Fabregas :

Le Caliméro : Etre avant-centre du Barça dans un clasico n'est pas une sinécure. David Villa blessé, c'est cette fois le jeune Chilien Alexis Sanchez qui s'y est collé. Il a beaucoup tenté, mais il n'a pas marqué, manquant de peu de trouver la lucarne à la 16e minute sur une tête renversée qui s'est échouée sur le poteau gauche de Casillas. Le reste du temps, Sanchez a souvent été séché, comme sur cette semelle de Sergio Ramos quelques secondes après l'égalisation de la tête de Carles Puyol sur corner (69e). Un mauvais geste qui provoqua un début d'échauffourée. Le début de la fin pour le Real...

Lionel Messi face au Real (930x620)

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La biscotte : elle n'a pas changé le cours du match mais elle en dit long sur la domination du Barça en deuxième période. Dépassé physiquement, vexé très certainement, le Real a multiplié les fautes dans le dernier quart d'heure. Et celle de Ricardo Carvalho à la 87e minute de jeu, qui lui valut un carton jaune, se pose là. Largué par Messi, le défenseur portugais stoppa violemment l'Argentin par derrière, symbole de l'impuissance du Real, privé de ballons pendant l'essentiel de la rencontre. La tactique d'attendre le Barça a encore déraillé. Mais en existe-t-il une autre face à cette machine à jouer ? Et à gagner...

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