Coupe du monde : la Russie écartée pour 2018 ?

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avec AFP , modifié à
SANCTION POSSIBLE - Le n°2 du gouvernement britannique évoque cette possibilité, dimanche.

La polémique faisait déjà rage au sujet de la Coupe du monde 2022, prévue au Qatar. Voilà qu'elle atteint également l'édition précédente, en 2018, que la Russie doit accueillir. Dans un entretien au quotidien The Sunday Times, le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg se dit en effet partisan de retirer à la Russie l'organisation du Mondial en guise de sanction pour sa responsabilité dans le conflit en Ukraine.

"Vous ne pouvez pas avoir ce jeu magnifique entaché par l'horrible agression de la Russie contre la frontière ukrainienne", insiste Nick Clegg. "Il n'y a pas seulement le fait que Vladimir Poutine exploiterait l'affaire, je pense que le reste du monde apparaîtrait d'une grande faiblesse et serait accusé de manque de sincérité si nous ne sommes pas prêts à lui couper l'herbe sous le pied."

Déjà des critiques venues d'Allemagne. En début de semaine, plusieurs hommes politiques allemands ont déjà mis en doute la pertinence de laisser à la Russie l'organisation du deuxième plus grand événement sportif au monde. Nick Clegg, leader du parti libéral-démocrate, allié du Premier ministre conservateur David Cameron, argumente : "Vladimir Poutine ne peut pas pousser en permanence la patience de la communauté internationale à son point de rupture, déstabiliser un pays voisin, protéger ces séparatistes armés dans l'est de l'Ukraine, pour ensuite conserver le privilège et l'honneur de recevoir des accolades en tant que pays hôte de la Coupe du monde de 2018".

Décidée à durcir le ton face à la Russie après le drame du Boeing MH17, l'Union européenne a sanctionné les chefs des services de renseignement russes pour leur implication dans la crise ukrainienne, et devrait passer à la vitesse supérieure en prenant pour la première fois des sanctions économiques d'envergure.

La Fifa est sceptique. Organisatrice de la Coupe du monde, la Fédération internationale de football (Fifa) a fait part de son scepticisme. "Les boycotts sportifs n'ont que rarement permis de régler les problèmes et c'est pourquoi je ne pense pas grand chose d'une telle proposition", a souligné cette semaine Theo Zwanziger, membre du comité exécutif de la Fifa et ancien président de la fédération allemande de football.

Poutine avec Merkel et Blatter (930x465)

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Il y a deux semaines, Poutine était dans la tribune présidentielle du stade Maracana de Rio pour assister à la finale du Mondial, aux côtés notamment du président de la Fifa, Sepp Blatter, et de la Chancelière allemande, Angela Merkel...

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