Londres 2012, tout pour l'antidopage

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avec AFP
JO 2012 - Sebastian Coe annonce le programme antidopage le plus élaboré de l'histoire des Jeux.

"Si vous venez à Londres et que vous essayez ça (le dopage), nous vous débusquerons." Le langage est martial et traduit assez bien la farouche volonté du comité organisateur de Londres 2012 de lutter contre le dopage. Mardi soir, Sebastian Coe, son président, a tenu à mettre les tricheurs en garde. "Je peux dire aux athlètes qui viendront à Londres qu'ils trouveront les technologies antidopage les plus sophistiquées qu'ils aient jamais vues dans le monde." Plus que quiconque, Coe, champion olympique du 1.500 m en 1980, garde sans doute un goût amer de la victoire à Pékin, en 2008, du Bahreïnien Rachid Ramzi, sacré sur la distance avant d’être contrôlé positif a posteriori à l’EPO Cera.

Aucun matériel d'injection

"Je suis absolument réaliste, il y aura toujours dans le sport des gens qui veulent faire un pas au-delà des limites légales et morales que nous fixons et il nous faut être toujours vigilants", a souligné l'ancien demi-fondeur britannique. "Puis-je garantir des Jeux complètement propres ? La réponse est non mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela arrive." Pour appuyer ses dires, Coe a détaillé la stratégie antidopage mise en place par le comité olympique international (CIO), le comité organisateur et la police britannique. Le CIO a d'ores et déjà annoncé qu'il allait interdire la possession de seringues et autre matériel d'injection à partir des Jeux de Londres.

La natation vers le passeport biologique

Parallèlement, l'un des deux grands sports olympiques, la natation, semble vouloir renforcer sa politique antidopage à l'approche des Jeux. Lors des championnats du monde qui se déroulent actuellement à Shanghai, la Fédération internationale (Fina) a ainsi réintroduit les prélèvements sanguins et pourrait adopter fin août le passeport biologique, à l'imitation de ce qui se fait déjà dans d'autres sports, comme l'athlétisme ou le cyclisme. Le passeport biologique, qui consiste à suivre le profil d'un athlète à travers plusieurs paramètres biologiques (hématocrite, taux d'hémoglobine, etc.), permet non seulement un meilleur ciblage des contrôles en cas de données anormales, mais aussi de détecter certaines pratiques qui échappent aux contrôles classiques. Le directeur de la commission de contrôle du dopage de la Fina, Andrew Pipe, espère que les profils biologiques des nageurs seront établis au moment des Jeux.