Dans la gueule de "Loulou"

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COUPE DE LA LIGUE – Découvrez les 10 phrases les plus osées de Louis Nicollin depuis 2009.

Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Louis Nicollin est un personnage incontournable du football français. Cela fait 37 ans que le natif de Valence préside aux destinées du Montpellier Hérault Sporting Club et promène sa démarche débonnaire sur les bancs et les pelouses de l'Hexagone. Vainqueur de la Coupe de France en 1990, au Parc des princes, le patron du groupe Nicollin, spécialisé dans le nettoyage urbain, autrement dit dans les "poubelles" de son propre aveu, n'a jamais eu la langue dans sa poche.

Avant sa première venue au Stade de France, samedi, pour la finale de la Coupe de la Ligue face à l'OM, Europe1.fr a compilé les dix meilleures interventions sur les deux dernières saisons de ce président pas comme les autres, truculent pour les uns, vulgaire pour les autres. Oreilles sensibles, s’abstenir.

"Marseille ça vient, ça va. Tu ne sais pas si Deschamps sera encore entraîneur la saison prochaine. Tu ne sais pas ceci, tu ne sais pas cela. Personnellement, ce club ne me fait pas bander" 19 avril 2011, La Provence
Le contexte : A quelques jours de la finale de la Coupe de la Ligue entre leurs deux clubs, La Provence réalise un improbable entretien croisé entre Louis Nicollin et son vis-à-vis marseillais Jean-Claude Dassier. Le Montpelliérain se lâche et avoue son peu d'engouement pour l'OM. Quelques mois plus tôt, il confiait que le Losc ne l'excitait pas plus…

"On dirait qu'il sait tout, qu'il a tout fait. (..) Un peu hautain le gars quand même" février 2011, TV Midi-Libre
Le contexte : Interrogé sur les premiers pas en tant que sélectionneur des Bleus de Laurent Blanc, le président du club héraultais remet en cause l'humilité de son ancien capitaine. Qui aime bien châtie bien ? Blanc coupera court à la polémique. "Ça fait deux mois qu'il me cherche. Mais il ne me trouvera pas. J'ai autre chose à penser, autre chose à faire. Après, ça ne m'étonnerait pas que si je le croise, demain, il me demande un maillot." Car "Loulou" ne collectionne pas que les dérapages verbaux.

Louis Nicollin tacle gentiment Laurent Blanc :

"Aujourd'hui, quand je vois des présidents qui sont là depuis trois jours et qui donnent déjà des conseils, cela me fait doucement rigoler. Jean-Claude Dassier, il est adorable, mais il ne sait pas par où pisse un taureau !" 18 janvier 2011, L’Equipe
Le contexte : A Montpellier depuis 1974, Louis Nicollin n'a de cesse de s'opposer aux dirigeants interchangeables des médias, dont il a fait Jean-Claude Dassier le symbole. Et "Loulou" de regretter l'époque des Francis Borelli (PSG), Claude Bez (Bordeaux) ou Bernard Tapie (OM). Une autre époque, c'est sûr. A lire : Nicollin-Dassier, rencontre du troisième type

"Je leur pisse à la raie. C'est mal répondu, hein ? Non, mais c'est scandaleux. (...) Et les Stéphanois quand ils étaient premiers, ils avaient pris un teston, ils n'en pouvaient plus ceux-là." 21 novembre 2010, au micro d’Europe 1
Le contexte : Après un succès 1-0 à Nice, Montpellier pointe à la deuxième place du championnat après 14 journées. Interrogé en conférence de presse par Pascal Normand, d'Europe 1, sur ce qu'il a à répondre aux observateurs qui s'étonnent de voir Montpellier si haut, "Loulou" pète un boulon et en profite pour tacler Saint-Etienne, lui, le Lyonnais.

Louis Nicollin balaie les sceptiques à sa façon (à 0'42") :

"La place du con n'est pas pour nous, elle est pour M. Triaud et M. de Tavernost (dirigeants des Girondins de Bordeaux), et ça, ça me fait rire." 15 mai 2010, Canal+
Le contexte : Vainqueur au Parc des Princes lors de la dernière journée de la saison, Montpellier termine cinquième du championnat devant Bordeaux, sixième. Les Héraultais verront la Ligue Europa, pas les Girondins, le début de la fin pour le club bordelais. Le début de la fin aussi pour Montpellier, qui ne passera pas le 3e tour, éliminé par les Hongrois de Gyor.

"Je me mets à la place du président du PSG qui a un budget de je ne sais pas combien, quand il voit celui de Montpellier, il doit se poignarder le cul avec une saucisse le mec. Et encore avec une saucisse, ça ne fait pas trop mal" février 2010, Sports.fr
Le contexte : Montpellier passe l'intégralité du mois de février accroché à la deuxième place du championnat. Pendant ce temps-là, le PSG se démène en milieu de classement. Louis Nicollin souligne à sa façon l'ironie de la situation.

"Pedretti, il a tout commandé sut le terrain, mais celui-là, quand il va venir à la Mosson, on va s'en occuper. (...) Je parle pas de l'arbitre parce que l'arbitre a fait son travail mais lui, c'est une petite tarlouze." 31 octobre 2009, Canal+
Le contexte : A l'issue d'une défaite à Auxerre (2-1), Louis Nicollin dégoupille et s'en prend au capitaine de l'AJA, coupable selon lui d'avoir joué les arbitres sur la pelouse. Le comité national de l'éthique n'apprécie guère l'insulte à connotation homophobe et condamne le président montpelliérain à quatre mois d'interdiction de toute fonction officielle, dont deux fermes.

"Pedretti, c'est une petite tarlouze", lâche Louis Nicollin :

"On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses" 2 novembre 2009, L’Equipe
Le contexte : Interrogé sur les propos tenus à l'encontre de Benoît Pedretti, Nicollin réussit l'exploit d'ajouter la réflexion sexiste à l’insulte homophobe. Cette phrase lui vaudra de se voir décerné le titre peu envié de "macho de l'année" par les Chiennes de garde, avec lesquelles il avait déjà eu maille à partir en 2000.

"Ce ne sont pas des supporters, c'est des grosses merdes, c'est tout. Il y a des braves gens qui sont là, qui agitent les drapeaux et tout mais il y a quatre ou cinq cons et ça, ça me fait chier." 29 août 2009, en conférence de presse
Le contexte : Montpellier vient de s'imposer 3-0 à Nice et occupe la 4e place du classement. Mais les supporters de la Paillade se sont signalés en jetant des pétards. Leur président les reprend de volée. Un art qu'il maîtrise à la perfection.

Louis Nicollin se fâche contre certains de ses supporters :

"Chacun baise sa femme comme il l'entend. Je pense qu'il sera mieux à Sète. Je vais dire à Escalettes de le prendre comme sélectionneur de l'équipe de France." Eté 2009
Le contexte : Rolland Courbis permet la remontée de Montpellier parmi l'élite en juin 2009. Mais le technicien marseillais décide de quitter le MHSC. Il est remplacé par René Girard. Interrogé sur le futur choix de carrière de son entraîneur, Louis Nicollin a bien une idée, qu'il donne face caméra. Cette expression particulièrement fleurie de "Chacun baise sa femme comme il l'entend", "Loulou" l'a réutilisée à plusieurs reprises, notamment pour souligner que Jean-Michel Aulas faisait ce qu'il voulait de son argent à Lyon.