Redoublement : quand les parents ont le dernier mot

En 3ème, pour la première fois cette année, certains collèges expérimentent le principe du "dernier mot" laissé aux parents.
En 3ème, pour la première fois cette année, certains collèges expérimentent le principe du "dernier mot" laissé aux parents. © MAXPPP
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Fabien Cazeau avec , modifié à
REPORTAGE - Dans certains collèges, les parents tranchent du sort de leur enfant de 3e. Bilan dans l'un d'entre eux, après un an d'expérimentation.

Moment redouté de milliers d'élèves, la saison des conseils de classe de fin d'année est arrivée. C'est là que se décident les passages en classe supérieure ou les redoublements dans les lycées et les collèges. Et en 3ème, pour la première fois cette année, certains collèges expérimentent le principe du "dernier mot" laissé aux parents.

L'idée : ce sont les parents qui décident de l'orientation de leurs enfants, après avoir reçu l'avis du conseil de classe. L'objectif est de lutter contre le décrochage scolaire, en rendant les élèves et leurs familles acteurs de leur orientation. L'expérimentation a lieu dans une centaine de collèges en France.

>>> Le collège Georges Brassens à Santeny, dans le Val-de-Marne, en fait partie. Europe1 s'y est rendu pour faire un premier bilan. Reportage.

"On a davantage peur". Là-bas, c'est un sentiment ambivalent qui domine chez les parents d'élèves de 3ème de ce collège. D'un côté, ils trouvent ça normal, en tant que parents, d'avoir leur mot à dire sur l'orientation après le collège. Mais en même temps, ils se sentent un peu écrasés par cette responsabilité.

"On a davantage peur. On mesure plus le poids du risque que l'on prend", reconnaît ainsi Nathalie, mère d'un 3eme, au micro d'Europe1. "C'est dur, on est vraiment face à la responsabilité de l'échec de son enfant si l'on fait le mauvais choix", renchérit Laurence.

Un petit rebond des redoublements. Les parents comptent sur les profs, pour éclairer leur choix. Et selon le principal du collège, Stéphane Léger, ils ne profitent pas d'avoir le dernier mot pour faire passer leurs enfants en seconde coûte que coûte. Au contraire, même. "On note un petit rebond des redoublements. Il y a des parents qui ne veulent pas prendre tout de suite la responsabilité du passage en seconde, car il y a un risque d'effondrement de l'élève", explique Stéphane Léger au micro d Europe1.

Bilan des conseils de classe de 3e qui ont eu lieu vendredi au collège Georges Brassens : un seul cas litigieux de désaccord entre parents et profs. Il sera réglé dans la semaine, après de nouvelles discussions avec les parents qui, de toute façon, auront le dernier mot.

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