Marin : Beigbeder est "d'abord un malade de la drogue"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
VIDÉO - Le procureur de Paris est revenu, sur Europe 1, sur la polémique qui l'oppose à l'écrivain.

"Je ne connais pas Monsieur Beigbeder, je ne l'ai jamais vu et je n'ai pas traité son affaire personnellement", a affirmé Jean-Claude Marin, le procureur de Paris, vendredi, sur Europe 1, au sujet du début de polémique qui l'oppose à l'écrivain. Il a assuré n'avoir fait aucune pression auprès des éditeurs et n'avoir pris connaissance des pages le concernant qu'après leur réécriture.

Arrêté en janvier 2008 alors qu'il consommait de la cocaïne sur un capot de voiture, Frédéric Beigbeder a accusé Jean-Claude Marin, d'avoir prolongé sciemment sa garde-à-vue. Les passages les plus agressifs ont été retirés par l'éditeur mais largement repris par les médias, et l'affaire n'en finit pas de revenir sur le devant de la scène. Sur Europe 1, lundi, l'écrivain s'était exprimé sur le sujet, estimant que Jean-Claude Marin lui avait fait "beaucoup de mal".

Au principal reproche qui lui est fait par Frédéric Beigbeder, à savoir les 36 heures de garde-à-vue qu'il aurait subies, il oppose "un peu moins de 17 heures". "La loi est la même pour tous, il a fait l'objet du traitement habituel", explique le magistrat. Quant aux éventuelles poursuites dont l'écrivain pourrait faire l'objet, le procureur est clair : "Monsieur Beigbeder, comme tous les autres, a fait l'objet d'un classement sans suite avec injonction thérapeutique, parce qu'il est d'abord un malade de la drogue".

Le procureur n'hésite cependant pas à épingler l'écrivain : " Je me demande si Monsieur Beigbeder ne se plaint pas de ne pas avoir été traité différemment". "Si on lui avait dit 'voilà votre coke Monsieur, rentrez chez-vous, les capots de voiture c'est sale' et qu'il avait fait un malaise, qu'aurait-on dit ?", interroge le magistrat. "Si j'avais dû prendre personnellement une décision, j'aurais agi de la même façon", a martelé Jean-Claude Marin.

Regardez l'intégralité de l'interview de Jean-Claude Marin par Jean-Pierre Elkabbach :