Le plan pour éloigner les jeunes du cannabis

Le gouvernement, par la voix de la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies), va dévoiler lundi prochain son plan de lutte contre les addictions chez les jeunes.
Le gouvernement, par la voix de la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies), va dévoiler lundi prochain son plan de lutte contre les addictions chez les jeunes. © REUTERS
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avec Eve Roger
INFO E1 - Le gouvernement a établi une stratégie, non répressive, pour endiguer l'essor du cannabis chez les plus jeunes.

Le plan de bataille. La statistique a de quoi faire tousser : les 15-16 ans français détiennent presque le record de consommation de cannabis en Europe, juste derrière ceux de la République tchèque. Doit-on donc durcir l'arsenal répressif ? Non, estime le gouvernement, qui va dévoiler lundi prochain son plan de lutte contre les addictions chez les jeunes. Selon les informations d'Europe1, la lutte passe davantage par la prévention que la répression. On vous présente ce plan en avant-première.

Les jeunes parlent aux jeunes. La ligne générale consiste à convaincre les lycéens des méfaits des produits stupéfiants sur leur santé. Et en particulier leur cerveau. Mais l'exécutif met un point d'honneur à ne pas confier cette mission aux adultes. Toutes les études scientifiques le prouvent : les ados ne sont sensibles qu'à une parole, celle des jeunes de leur âge. Le gouvernement, par la voix de la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies), va donc demander à des étudiants d'aller prêcher la bonne parole. Dix universités, dont Bordeaux et Montpellier, on déjà signé des conventions.

Le soutien par téléphone. Ensuite, il s'agit de venir en soutien aux plus désespérés par ces situations : les parents. Une ligne téléphonique leur sera spécialement dédiée. Au bout du fil, on leur dira d'abord de ne pas se sentir coupable, que la situation n'est pas forcément désespérée... puis on les guidera, eux et leurs enfants, vers l'une des 400 Consultations Jeunes consommateurs (CJC) de France, des cellules de consultations anonymes et gratuites, rattachées à des structures médico-sociales (CSAPA) et composées de professionnels de santé.

Les professionnels davantage formés. Enfin, un vaste plan de formation des adultes travaillant en contact avec les jeunes a déjà été lancé. Les médecins, les animateurs des centres de loisirs mais aussi les profs sont concernés et ont pour mission de repérer les élèves à risques. "Ne reste pas seul", "ne t'enferme pas", "on peut t'aider"… Depuis la rentrée,  on leur apprend à savoir quoi faire, et quoi dire, à un ado qui fume.

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