Mal dormir ou dormir peu revient au même

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Alexis Toulon , modifié à
SANTE - Un sommeil de huit heures, interrompu plusieurs fois, n’est pas plus réparateur qu’une nuit de quatre heures. 

La qualité du sommeil est plus importante que la durée de celui-ci. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l'école des sciences psychologiques de l'université de Tel Aviv. En effet, selon eux, une nuit de sommeil interrompue équivaut à quatre heures d’endormissement consécutives. Et cela a des conséquences, rapporte Le Parisien : baisse de la compréhension, du degré d'attention et de l'humour.

Les conditions du test. Les chercheurs ont étudié les habitudes de sommeil de 61 adultes en bonne santé (parmi eux, 40 femmes entre 20 et 29 ans). Les sujets devaient évaluer eux-mêmes leur humeur puis réaliser des tâches informatiques pour mesurer l’impact sur leurs capacités cognitives et leur degré d'attention. Une nuit, ils ont pu profiter d’un sommeil normal, une autre d’une nuit de quatre heures. Enfin, la dernière nuit, de huit heures, a été interrompue quatre fois, entre 10 et 15 minutes à chaque fois.  

Un court dodo ou une grosse nuit ? Verdict : les chercheurs ont trouvé que peu de différences entre le sommeil interrompu et la privation de sommeil. Dans les deux cas, les sujets sont plus déprimés, plus fatigués et plus confus ainsi qu'une vitalité et une motivation réduite quand le sommeil est interrompu ou limité. A l’inverse, d’importantes différences apparaissent lorsque les participants ont profité d’une nuit de sommeil normale.

Dur d’être parent. Selon l'auteur de l'étude publiée dans la revue Sleep Medicine, le Dr. Avi Sadeh, de la clinique du sommeil de Tel Aviv, l’étude montre "l'impact d'une seule nuit perturbée". Or, précise le médecin, "nous savons que ces effets s'accumulent et le prix que paient les nouveaux parents, qui sont réveillés trois à dix fois par nuit pendant des mois par leur nourrisson, est énorme". D’autres personnes sont concernées par cette fragmentation du sommeil, comme les médecins de garde ou les militaires. Et eux, n’ont pas le droit de perdre leur concentration. "La meilleure contre-mesure est de faire une sieste pour récupérer un peu de sommeil et ainsi, de la vigilance et de la performance", conseille au micro d’Europe 1 Joëlle Adrien, directrice de recherche à l'institut national du sommeil et de la vigilance.  

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