Les fermetures de centres d'IVG inquiètent

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Politiques et associations se préoccupent des fermetures programmées de centres à Paris.

Anne Hidalgo et Fatima Lalem tirent la sonnette d’alarme contre des fermetures programmées de centres d'interruption volontaire de grossesse (IVG) parisiens. "L'arrêt de l'activité de ces structures hospitalières à Paris, et notamment dans l'est parisien avec la fermeture du centre IVG de l'hôpital Tenon et le démantèlement annoncé à Saint-Antoine, sont le signal d'une fragilisation inquiétante des droits fondamentaux des femmes", dénoncent les deux adjointes au maire de Paris, dans un communiqué.

Les deux élues socialistes rappellent que ces fermetures accentuent des "accès très difficiles à l'IVG, déjà parent pauvre de la médecine, et qui souffre d'une dévalorisation de ses études médicales, de sa pratique professionnelle ou de sa tarification. […] Cette situation est d'autant plus préoccupante que certains médecins militants pour le droit des femmes à disposer de leur corps vont prochainement partir à la retraite".

Une pétition de défense des structures IVG a été lancée mi-décembre. Près de 18.000 personnes ont signé l’appel du Planning Familial de l’Ancic et de la Cadac "qui dénoncent des délais d'attente importants, des refus de la prise en charge en particulier des mineures et des étrangères sans papiers, et des quotas d'IVG".

Ces associations craignent un désengagement des hôpitaux publics, une évolution déjà perceptible dans le privé, l’avortement "n’étant pas une acte rentable pour les cliniques", a souligné dans La Croix Maya Surduts de la Cadac.

A l’opposé de ces défenseurs du droit à l’avortement, une "marche pour la vie" est organisée dimanche 17 janvier. La plus importante manifestation du mouvement pro-vie en France regroupe 13 associations et a reçu le soutien de 26 évêques. Ils ont eux aussi lancé une pétition, pour le "droit à l’information des femmes enceintes". Elle commence ainsi "En préambule, je tiens à rappeler mon opposition personnelle à l’avortement."