Insomniaques, les solutions pour vous en sortir

L'insomnie touche douze millions de personnes en France, 67% de la population active.
L'insomnie touche douze millions de personnes en France, 67% de la population active. © Maxppp
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Damien Brunon et Virginie Salmen
DODO - 67% des actifs déclarent se réveiller la nuit, en moyenne 1,6 fois et pendant 28 minutes.

L’INFO. Ils sont manifestement nombreux à compter les moutons chaque soir dans leur lit. La France compte douze millions d’insomniaques, selon un sondage réalisé par Opinionway pour le Nouvel Observateur et Europe 1. Pour contrer ce mal moderne, plusieurs solutions médicales sont préconisées. Mais certains préfèrent prendre ce temps pour s’occuper pendant la nuit.

Quand parle-t-on d’insomnie ? Les insomniaques sont ceux qui ont du mal à s’endormir, qui se réveillent plusieurs fois pendant la nuit et qui ont du mal à se rendormir, qui se réveillent beaucoup plus tôt que l’heure désirée ou qui se réveillent avec l’impression de ne pas avoir dormi.

On considère que quelqu’un est touché par l’insomnie à partir de trois nuits de sommeil difficiles par semaines. Elle devient “chronique” si elle se déroule pendant plusieurs mois d’affilée. “Cela dit, il existe également les ‘court-dormeurs’ : 10% des personnes n’ont besoin que de moins de six heures de sommeil. Le record actuel est détenu par un Australien qui dort un peu moins de quatre heures”, précise au micro d’Europe la médecin Joëlle Adrien, auteur de “Mieux dormir et vaincre l’insomnie”.

Que faire contre ? Lutter contre l’insomnie dépend du mal dont on souffre. Les médecins sont en accord sur trois remèdes. La relaxation est le grand classique, la thérapie se fait sur un plus long terme, les somnifères sont, quant à eux, préconisés sur une très courte durée.

Une chose est sûre : l’idée du “j’ai mal dormi, ce soir je me couche plus tôt” n’est pas la bonne solution. “Dès qu’on est dans cette logique là, on est dans une logique d’insomnie chronique. Si on a mal dormi, il faut continuer à son rythme et ne pas aller se coucher plus tôt. Au contraire, il faut se coucher un petit peu plus tard et se lever toujours à la même heure. Du coup, le sommeil va se réguler tout seul”, conseille au micro d’Europe 1 le docteur Royant-Parola, spécialiste du sommeil.

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Et si ça ne s’arrête pas ? Certains trouvent des parades pour mettre en valeur le temps qu’ils n’arrivent pas à utiliser pendant la nuit. De 7 à 37 ans, Raphaëlle Segerer n’arrivait par exemple pas à trouver le sommeil correctement. “Je faisais attention à me coucher tôt, pourtant je m’endormais entre 2h et 3h du matin. Je me réveillais vers 4h ou 5h et je ne me rendormais plus. Finalement, je sombrais vers 7h, au moment où je devais me lever”, se rappelle-t-elle au micro d’Europe 1.

Sa solution ? Organiser sa nuit. Plutôt que de tourner dans son lit, l’auteure de “Mon cahier de sommeil” chez Bayard, s’est créé des activités ludiques. “Je me suis mis à colorier, à dessiner, à recopier des poèmes de la main gauche. Ca m’a beaucoup aidé à décrocher de mes pensées”, confie-t-elle.

Est-ce dangereux pour la santé ? “On ne sait pas si ça nous détruit la santé, mais ça détruit la qualité de vie, précise Joëlle Adrien. Le lendemain, on se sent moins performant, fatigué. On peut être irritable. En tout cas, on sait que l’insomnie est liée à des troubles comme l’hypertension”.

Le problème, c’est que nos modes de vie modernes malmènent fortement notre horloge biologique. Par exemple, cette dernière est très sensible aux lumières blanches et bleues qui lui font croire que c’est le jour. “Conclusion : si on s’expose à la lumière des ordinateurs le soir, l’horloge biologique va comprendre que ce n’est pas le moment de dormir”, ajoute la médecin. De manière générale, il faut donc avoir à l’esprit que certains comportements affectent notre sommeil malgré nous.

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