Cancer du sein : les vrais facteurs de risque

Les experts de la Haute Autorité de Santé ont étudié les 69 facteurs supposés affectant l'apparition ou non d'un cancer du sein pour connaître leur réel impact.
Les experts de la Haute Autorité de Santé ont étudié les 69 facteurs supposés affectant l'apparition ou non d'un cancer du sein pour connaître leur réel impact. © MAXPPP
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Damien Brunon , modifié à
SANTÉ - La Haute Autorité de Santé publie lundi une étude précise sur tous les facteurs supposés déterminants dans l’apparition de la maladie.

L’INFO. Avec plus de 50.000 nouveaux cas chaque année selon les estimations, le cancer du sein représente un peu plus d’un tiers des nouveaux cas de cancer chez les femmes. Problème : jusque-là, aucune étude ne permettait de connaître très concrètement l’incidence de différents facteurs sur l’apparition de la maladie pour les femmes âgées de moins de 50 ans. La Haute Autorité de la Santé (HAS) a étudié les 69 facteurs trouvés dans la littérature scientifique pour connaître leur véritable impact. Conclusion : les idées reçues en prennent un coup.

La pilule, pas si dangereuse. Longtemps suspectée de favoriser le cancer du sein, la pilule contraceptive n’est pourtant pas si dangereuse. Selon la HAS, ce moyen de contraception ne présente un risque que de l’ordre de 1%.

Les vrais facteurs déterminants. Selon l’étude menée par les experts médicaux, ce sont surtout certains comportements qui peuvent aggraver la situation tels que la consommation d’alcool, de viandes grasses ou encore la prise de traitements hormonaux substitutifs et de contraception hormonale.

D’autres facteurs liés à la vie peuvent avoir leur importance comme l’obésité ou le diabète de type 2. Les grossesses tardives, ou celles qui ne sont pas menées à terme ont aussi une incidence. Les lésions mammaires peuvent enfin jouer un rôle négatif dans l’apparition d’un cancer.

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Certains facteurs mis en doute. Parmi les 69 facteurs potentiels étudiés, la HAS n’a pas réussi à s’exprimer concrètement sur tous. Pour certains, les preuves “robustes” d’un lien avec l’apparition du cancer ne sont pas apparues clairement. C’est le cas notamment de l’utilisation de déodorants contenant des sels d’aluminium, du port du soutien gorge, des traitements contre la ménopause, du travail de nuit ou encore de la taille des seins.

D’autres sont en revanche complètement écartés en tant que facteurs aggravant comme la consommation de cigarettes, de café, de thé, de tomate ou de pamplemousse. Pas de risque non plus en ce qui concerne le fait de porter des implants mammaires en silicone.

Des facteurs positifs aussi écartés. Enfin cette étude pointe l’efficacité très modeste de certains comportement sensés protéger contre le cancer du sein, comme l’allaitement ou la naissance du premier enfant avant 30 ans. Ils ne sont “pas déterminant” selon les conclusions de la HAS.

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