La revue de presse d'Emmanuel Maubert

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A la une de la presse mecredi matin : la levée du blocage des facultés après 16 semaines de conflits.

"Après 16 semaines de conflit, les établissements les plus radicaux ont décidé le déblocage", se félicite Le Figaro. C’est "la fin de la grève dans les Universités" peut-on lire, et pour accompagner ce titre, il y a une photo d’une jeune fille, qui brandit un papier où elle a écrit un gros "Stop" au feutre rouge. Stop au blocage, stop à la grève. Cette jeune fille, peut-être lectrice du Figaro, veut semble-t-il, reprendre les cours et passer ses examens, mais, comme le note le journal La Croix, après plusieurs semaines de grève, bon nombre d’étudiants ne sont pas encore fixés sur leurs dates d’examens. "Ils révisent, malgré tout", titre La Croix.

Damien, étudiant en licence d’histoire de l’art à Toulouse-Le Mirail, explique "qu’on ne sait pas trop à quoi s’en tenir. Cela fait deux mois que je n’ai pas touché à mes bouquins". A Strasbourg, Priscille, également interrogée par La Croix, se demande de son côté, si elle ne va pas passer "des examens au rabais".

Dans son éditorial du Figaro, Yves Thréard se montre d’ailleurs sans pitié pour ceux qui ont bloqués les facs. "C’est souvent une minorité d’étudiants et d’enseignants qui a imposé le blocage des établissements. Une attitude délinquante qui relève du droit pénal", écrit Yves Thréard, avant de se demander, désabusé, "mais, qui osera traîner les fauteurs de trouble en justice ?". Bref, le bilan de ces 4 mois de grève, c’est "un grand gâchis" titre le Figaro, car selon notre confrère, "le système universitaire sort d’avantage encore affaibli de ce conflit".

Un, qui ne semble pas affaibli, c’est Nicolas Sarkozy. Le Canard Enchaîné, ce matin, raconte en effet que "jour après jour, le chef de l’Etat, savoure à l’avance son triomphe", et celui de l’UMP, le 7 juin prochain. "Ce sera ma revanche sur 1999", exulte-t-il. Il est vrai qu’il y a 10 ans, Nicolas Sarkozy dirigeait la liste RPR aux Européennes, et il avait essuyé un cuisant revers avec moins de 13% des voix. "Vous allez voir", aurait donc dit Sarko aux dirigeants de la majorité la semaine dernière, "vous allez voir, je vais être le 1er président dont le parti cartonne à une élection de mi-mandat". Et Le Canard Enchaîné poursuit la séance d’auto-satisfaction présidentielle : "Même si il y a un record d’abstention, on ne retiendra qu’une chose : l’UMP est arrivé en tête, devant le PS".

Et c’est vrai que les derniers sondages semblent donner raison au Chef de l’Etat. On en est à 28% pour l’UMP et 21 pour le PS, selon Opion Way pour Le Figaro, qui note "qu’au terme d’une pré-campagne particulièrement molle, le parti de Martine Aubry n’a pas réussi à combler son retard". A sa décharge, ajoute Le Figaro, "le PS subit une offre très riche à gauche, un peu comme Lionel Jospin, en 2002". Offre très riche à gauche, peut-être, mais Le Parisien/Aujourd’hui en France, insiste sur le fait que malgré son intense médiatisation, Besancenot serait "dans un trou d’air". "Les supporteurs du facteur s’inquiéteraient", peut-on lire, car "le vent n’est pas si bon" pour le leader du NPA, alors, explique Le Parisien, "alors que le contexte de crise devrait lui être normalement très favorable". Avec un tassement à 5% d’intentions de vote dans les sondages, Besancenot traverserait donc "une mauvaise passe".

Les catholiques de France, en tout cas, ne se détournent pas de Besancenot, pour la bonne raison qu’ils ne s’y intéressent pas. Le journal La Croix publie une enquête sur le vote catho, et bon, (sans trop de surprise), c’est l’UMP qui arrive largement en tête, 42% d’intentions de vote chez les catholiques pratiquants (largement plus que la moyenne nationale). Philippe de Villiers séduit aussi les cathos : 14% d’intentions de vote, contre 5% dans les sondages classiques. Et à propos des catholiques, à lire dans Pèlerin, cette intéressante enquête sur les lobbyistes cathos, à Bruxelles, au sein même du parlement Européen. Ils ont leurs badges leur permettant d’entrer au parlement et de rencontrer les députés. Ils assistent aux réunions. Une présence massive des lobbysites catholiques pour influer sur certaines décisions, en matière de bio-éthique, d’affaires familiales ou de politiques sociales. Et l’un des dossiers du moment pour ces lobbyistes, nous dit le magazine Pèlerin, c’est de lutter contre le travail le dimanche. Le dimanche, selon eux, devant rester le jour du seigneur.

Pour terminer, un détour par la bonne ville de Nice... Oui, je ne résiste pas à vous faire part de cette Une de Nice Matin. Le quotidien local nous annonce une prochaine "Star Academy à la niçoise pour les séniors". Ce n’est pas une blague. Il s’agit d’un concours de chant, ouvert à tous les plus de 55 ans, du département des Alpes-Maritimes. Il va y avoir des sélections, puis en novembre, ce sera la grande finale, à Nice. Et c’est Denise Fabre qui va parrainer cette Star Ac des séniors. Madame la conseillère municipale de Nice sera accompagnée dans cette lourde tache par le plus niçois des rockers. J’ai nommé... Dick Rivers !

Denise Fabre/Dick Rivers un bien beau couple, mais peut-être pas aussi glamour que l’autre couple qui fait aussi la une de Nice Matin. Il s’agit de Brad Pitt et d’Angelina Jolie. "La rumeur les disait séparés, mais c’est ensemble qu’ils monteront les marches à Cannes, ce soir. Et c’est ensemble qu’ils sont allés diner hier soir à Antibes", titre Nice Matin. On a même le nom du resto : c’était au Michelangelo. Un italien, avec comme spécialité les gnocchi aux cèpes. Si ça vous dit pour le week-end, vous pouvez y aller de la part, donc, de Brad et d’Angelina. Vous serez bien reçu...