Le CV de Nicolas Sarkozy

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Hélène Favier , modifié à
A 57 ans, Nicolas Sarkozy est candidat pour la seconde fois à la présidentielle. Le président sortant représente l’UMP.

Nom : Sarkozy de Nagy-Bocsa
Prénom : Nicolas Paul Stéphane
Date et lieu de naissance : 28 janvier 1955 à Paris, en Ile-de-France

Situation familiale : arrivé à l'Elysée avec une famille recomposée - une première en France - Nicolas Sarkozy voit le début de son mandat assombri par un divorce douloureux avec sa deuxième épouse Cécilia. Peu après, il stupéfie l'opinion par son idylle retentissante avec la chanteuse et ancien top-model Carla Bruni, qu'il épousera en février 2008. En octobre dernier, le couple a une petite fille, Giulia. Un mariage et une naissance en cours de mandat qui sont encore des premières.

Origines familiales : "je n’ai pas aimé mon enfance", a longtemps assuré Nicolas Sarkozy. Cadet d’une famille de trois garçons, les premières années de sa vie sont marquées par l’absence de Pal, son père, noble d’origine hongroise qui quitte le foyer alors qu’il n’a que 4 ans. Sa mère Andrée Mallah, dit Dadu, elle, sera, à l’inverse, omniprésente. Nicolas Sarkozy a fait ses études de droit à l’université de Nanterre pour préparer une carrière d’avocat.

Parcours politique : à la fac, Nicolas Sarkozy devient membre de l’UJP (Union des jeunes pour le progrès), puis adhère, en 1974, à l’UDR Neuilly, ville où il réside désormais. Il sera un militant appliqué durant la campagne de Jacques Chaban-Delmas. L’année suivante, à Nice, le Premier ministre Jacques Chirac lui offre deux minutes à la tribune. Il en prendra vingt. Sa carrière politique est lancée.

Fonctions passées : Nicolas Sarkozy a été maire de Neuilly de 1983 à 1995, a fait partie des gouvernements Balladur, de 1993 à 1995, comme ministre du Budget et porte-parole du gouvernement. En 2002, Chirac est réélu et Nicolas Sarkozy obtient le ministère de l’Intérieur. Appliquant le principe "un jour, une action", il devient le ministre le plus présent dans les JT télévisés.

Précédente candidature à la présidence de la République : prônant la "rupture", Nicolas Sarkozy, qui n'est pas passé par l'ENA, contrairement à presque toute la nomenklatura française, a été élu en 2007 dès sa première tentative, alors que ses deux prédécesseurs avaient dû s'y prendre à trois fois, lors d'une élection pourtant qualifiée à gauche d'"imperdable".

Signe distinctif : ne lâche jamais son téléphone portable. N'a-t-il pas été surpris consultant ses SMS lors d'une audience avec le pape ou d'un dîner avec un chef d'Etat arabe ?

Hobbies : râblé, ce brun aux yeux bleus, qui ne boit jamais et ne fume qu'un cigare de temps à autre, est un sportif assidu, grand amateur de vélo. Il regarde chaque année avec passion le Tour de France et assiste quand il le peut aux matches de football. C'est pendant l'un de ses joggings quasi quotidiens qu'il a eu un malaise, le 26 juillet 2009, et a dû être brièvement hospitalisé.

Anecdote : "susceptible et autoritaire".  C’est ainsi qu’est décrit le chef de l’Etat par l'ambassade des Etats-Unis, dont les câbles secrets ont été publiés en novembre dernier par le site WikiLeaks. Dans ses "câbles diplomatiques", l’ambassade soulignait les manières abruptes qu'adopte selon elle le dirigeant français dans ses rapports avec ses collaborateurs.