Conseiller officieux pour l'Afrique de Nicolas Sarkozy, l'avocat Robert Bourgi est critiqué par des membres de l'entourage du président français, qui voient en lui un "mercenaire uniquement préoccupé par son bien-être", selon des mémos américains diffusés par WikiLeaks. Au service de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi, 65 ans, est "la quintessence de l'acteur de la Françafrique impliqué dans des intrigues n'importe où en Afrique", ont rapporté des diplomates américains dans ces télégrammes diplomatiques rendus publics samedi par le quotidien Le Monde. "Le premier objectif de Bourgi est de faire sa propre promotion en vue de son enrichissement personnel [et il] ne représente pas le gouvernement français", assure ainsi en 2009 Romain Serman à des diplomates américains. Son collègue Rémi Maréchaux admet que Robert Bourgi "fournit de précieux conseils au gouvernement français sur le Sénégal, le Gabon et le Congo-Brazzaville". Mais il voit aussi en lui un "mercenaire seulement préoccupé par son bien-être", "un opportuniste" et "un lobbyiste indépendant qui tente d'améliorer sa valeur commerciale en grossissant le rôle qu'il prétend jouer au moyen de fuites organisées dans les journaux économiques".