Villeneuve-sur-Lot : ils ont refusé le "front républicain"

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Fabienne Cosnay et Stéphane Place, envoyé spécial à Villeneuve-sur-Lot , modifié à
REPORTAGE E1 - Europe 1 a rencontré des socialistes qui ont voté blanc.

Le contexte. Le candidat UMP a finalement remporté, dimanche, le duel qui l'opposait au candidat du Front national, à l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Jean-Louis Costes a obtenu 53,76% des voix, contre 46,24% pour son rival frontiste, Etienne Bousquet-Cassagne. 

Le chiffre à retenir. Alors que l'abstention était de 54,12% au premier tour, elle est repassée sous la barre des 50% pour le second tour, avec 47,53% des 76. 361 inscrits. L'un des principaux enseignements du scrutin est le nombre de bulletins blancs et nuls enregistrés : un peu plus de 14%.

Ils n'ont pas joué le front républicain. Beaucoup d'électeurs de gauche n'ont donc pas suivi les consignes du PS qui avait appelé à "faire barrage au Front national". Ada, par exemple, confie qu'elle "n'a pas joué le front républicain" et préféré  "voter blanc" car elle ne se retrouvait ni dans le candidat UMP, ni dans le candidat FN. Même chose pour Catherine. Après le séisme du 21 avril 2002, elle avait voté Jacques Chirac pour faire barrage à Jean-Marie Le Pen. Dimanche, à Villeneuve-sur-Lot, elle a préféré le vote blanc. Manière d'exprimer que "le PS et l'UMP, ce n'est pas la même chose", explique t-elle.

"Le front républicain, c'est le médicament miracle mais..." :

Un front républicain pas systématique. D'autres électeurs estiment, comme certains députés socialistes, que le front républicain ne devrait plus être systématique. "Je préférerais qu'on utilise, comme en 2002, le front républicain pour défendre vraiment la place qui est en danger", confie Jean-Noël. "Le front républicain, c'est le médicament miracle mais à force d'être utilisé, c'est comme les antibiotiques, il devient moins efficace", estime cet habitant de Villeneuve-sur-Lot qui vote à gauche.