Vanneste "quitte cette galère d'UMP"

L'UMP retire son investiture à Vanneste mais le laisse quitter de lui-même le parti
L'UMP retire son investiture à Vanneste mais le laisse quitter de lui-même le parti © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
 L'UMP a investi un nouveau candidat pour les législatives dans sa circonscription du Nord.

Christian Vanneste "a donné sa parole d'homme" : "il va quitter la politique". Mercredi matin, ce sont Jean-François Copé, le patron de l'UMP et son numéro deux, Marc-Philippe Daubresse, qui ont pris la parole pour annoncer, au bureau politique de leur parti,  le retrait de Christian Vanneste de la vie politique, révèle  Le Monde. Il "nous a informés qu'il renonçait à son investiture et il nous a donné sa parole d'homme qu'il allait quitter la politique", ont-ils assuré devant ce bureau politique, réuni pour discuter de l'exclusion du député de la Droite populaire.

Vanneste : "je n'ai rien promis"

Voilà qui aurait dû clore la polémique née le 10 février dernier, lorsque, dans une vidéo, Christian Vanneste, déjà accusé d'homophobie, avait évoqué "la fameuse légende de la déportation des homosexuels" pendant la Seconde Guerre mondiale. Des propos qui avaient provoqué un tollé au sein de son parti.

Sauf que... "Je n'ai jamais rien promis" à Jean-François Copé, a assuré le principal intéressé Christian Vanneste, quelques minutes plus tard sur France Inter. "Je ne supporte pas que ces gens qui n'ont même pas pris contact avec moi osent transmettre des informations qui m'appartiennent et qui ne leur appartiennent pas", a-t-il renchéri sur leJDD.fr avant d'asséner : "Qu'ils aillent se faire foutre! Il y en a marre à la fin !"

"Je ne quitte pas la vie politique", a-t-il asséné, "en revanche, quitter cette galère de l'UMP, oui, car c'est devenu irrespirable".

Gérald Darmanin investi par l'UMP

En attendant que ce micmac ne se démêle, l'UMP a décidé d'investir un autre candidat dans la 10e circonscription du Nord, en la personne de Gérald Darmanin. Ce proche collaborateur de David Douillet sera donc le seul candidat du parti majoritaire pour les législatives de juin prochain. 

"Nous ne pouvions pas nous dérober. On règle cette affaire de façon claire afin d'éviter toute polémique", a conclu Jean-François Copé, alors que Christian Vanneste doit réunir, dans la soirée, les militants UMP dans sa circonscription. 

La semaine dernier, les ténors de l'UMP avaient  dénoncé "avec la plus grande force les propos inacceptables, profondément choquants et intolérables" du député. Au 20 Heures de TF1, Nicolas Sarkozy s'était également exprimé sur le sujet, assénant : "j'aimerais tellement que dans la vie politique, à gauche comme à droite, on arrête avec ces propos blessants qui n'amènent rien".

Le même jour, sur Europe 1, Christian Vanneste assurait encore : "Je ne serai pas exclu". "Il suffit de se reporter à mes propos pour voir qu'il n'y a aucun motif d'exclusion puisque je n'ai fait que citer des faits", avait-il estimé.