"Une pensée pour mes détracteurs"

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Ali Soumaré est revenu sur les polémiques qui ont émaillé la campagne des régionales.

Ali Soumaré a le sourire. Au cœur d’une violente polémique au cœur de la campagne des régionales, la droite l’accusant notamment d’être un délinquant multirécidiviste, la tête de liste socialiste dans le Val d’Oise a obtenu près de 48% des voix dans sa ville de Villiers-le-Bel. "J’étais très content quand il y a eu les résultats", a-t-il admis mercredi sur Europe 1. "Compte tenu des efforts que j’ai donnés, et des nombreuses polémiques et des caricatures sur ma candidature, j’étais très content de faire ce sore-là. Ça m’a conforté, ça m’a fait sourire, et j’ai eu une pensée, en effet, pour mes détracteurs."

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Pour autant, Ali Soumaré reste marqué par les attaques. "Ça m’a fait souffrir, j’ai eu quelques doutes, quelques peurs, mais au final, à la fois avec ma famille et ma famille politique, j’ai été bien encadré". Surtout, l’ancien militant associatif estime que cette polémique en dit long qur le regard que certains politiques portent sur la banlieue. "Dans le Val d’Oise, y a eu trois temps de polémique", a-t-il rappelé. "Le premier temps sur le joueur de foot réserviste, le deuxième temps sur le fait que je serai pistonné, et le troisième temps sur le délinquant multirécidiviste. C’est quand même révélateur d’une perception qu’on a de certains territoires et de certains jeunes", a-t-il conclu.

"Beaucoup de respect" pour DSK

Ali Soumaré, qui a porté plainte en diffamation, souhaite désormais "que la justice (fasse) toute la lumière dans cette histoire". Mais l’homme, âgé de 29 ans, veut en tirer un bilan positif. "Si cette polémique peut servir sur le terrain politique à poser de vraies questions notamment sur ces clichés qui alimentent parfois des formes de discrimination, alors là on n’aura pas tout perdu", a-t-il espéré

La tête de liste socialiste dans le Val d’Oise veut désormais être considérée comme "un politique comme les autres", a-t-il lancé. Un politique qui a d’ailleurs son idée sur qui doit mener la gauche en 2012. "J’ai beaucoup de respect pour Dominique Strauss-Kahn. J’espère qu’il reviendra", a-t-il lâché dans un sourire.

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