UMP : un "rappel à l'ordre" pour Peltier

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SANCTION - Le leader de la Droite forte a été sanctionné après ses propos contre NKM.

L’info. Cette fois, il a été trop loin. Mercredi, le bureau politique de l'UMP a décidé d’adresser "un rappel à l'ordre" à Guillaume Peltier. Le chef de file de la "Droite Forte" avait souhaité lundi "que ce ne soit pas" Nathalie Kosciusko-Morizet qui soit désignée candidate du parti pour les municipales de 2014 à Paris. Il lui reproche de s’être abstenue sur la loi instaurant le mariage gay.

Seul au monde. Leader de la nouvelle génération de la droite décomplexée, Guillaume Peltier, ancien membre du Front national, agace nombre de cadres de l’UMP par son ultra-sarkozysme. Pendant la campagne électorale, il était l’un de ceux qui poussait le plus fort le président d’alors sur sa droite. Mercredi, c’était l’hallali contre lui. "Ça a été la fête au Peltier !", a confié un participant au Monde. "De manière quasi-unanime, tout le monde a désapprouvé ses propos, considérant qu'il n'avait pas à s'exprimer dans le cadre de primaires internes", a confirmé un autre au Lab. "Virons-le", aurait lancé la députée d'Indre-et-Loire Claude Greff, selon le site du Journal du Dimanche. 

Un épisode symbolique. Depuis la défaite de son champion à l’élection présidentielle, rien ne va plus à l’UMP. Les cicatrices de la guerre fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon, l’hiver dernier, sont encore béantes. Deux lignes s’opposent désormais clairement : une droite modérée portée par les fillonistes - et par NKM -, et la droite décomplexée de Jean-François Copé, portée au pinacle par Guillaume Peltier.

>> Pour Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1,"la maladie entre dans sa phase terminale. La primaire à Paris est l’illustration de tous les maux de l’UMP."

La maladie de la droite entre dans sa phase...par Europe1fr

Les divisions sur le mariage gay en sont la plus parfaite illustration. Quand le président de l’UMP pousse ses militants à descendre dans la rue le 26 mai pour protester contre une loi pourtant déjà promulguée, l’ancien Premier ministre exprime "ses réserves" car "le rôle de l'UMP, c'est de préparer l'alternance, pas de pousser les Français dans une contestation passionnelle". Deux lignes, deux leaders. Mais un seul candidat en 2017.