UMP: "tout est verrouillé" estime Guaino

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Le nouveau candidat à la présidence du parti s'insurge contre le système interne.

Pour la présidence de l'UMP, il y a François Fillon, Jean-François Copé et les autres. C'est en tout cas l'analyse faite par Henri Guaino, lui aussi candidat. L'ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée s'est insurgé mardi matin sur Europe 1 contre le système de parrainage interne, qui pourrait voir plusieurs outsiders abandonner en route. Pour valider sa candidature, chaque candidat doit en effet obtenir la signature de 8.000 militants - 3% des encartés - d'ici la mi-septembre.

"Tout est verrouillé", a déploré le député des Yvelines. "S'il n'y a que deux candidats qui peuvent se présenter à la fin, ce sera un déni de démocratie. Ça n'existe nulle part ailleurs", a-t-il encore regretté, sans viser personne en particulier. "Ce n'est la faute de personne aujourd'hui, cela a été créé il y a des années lors de la création de l'UMP. On le paye aujourd'hui".

"Pas assez de gaullisme"

Henri Guaino envie presque la primaire socialiste de 2011, qui avait désigné François Hollande comme candidat socialiste à l'élection présidentielle. "Sept candidats, c'est mieux que deux. Vous trouviez tous très bien qu'à la primaire socialiste il y ait au moins cinq grands candidats. A l'époque, tout le monde trouvait ça merveilleux, c'était la démocratie, on en avait des trémolos dans la voix", a-t-il ironisé.

Côté programme, le député des Yvelines "défend une chose très simple" : "Je trouve qu'il n'y a pas assez de gaullisme, j'en veux plus", a-t-il lancé, sans pour autant développer ses idées. "Tout le monde sait ce qu'est le gaullisme, on ne peut pas le résumer comme ça en une phrase dans une matinale de radio", s'est-il défendu.

"Un peu d'amitié améliorerait le climat"

Visé comme ses concurrents par Lionnel Luca lundi sur Twitter, Henri Guaino a réitéré son attaque contre le site de microblogging, qu'il estime "rendre fou les hommes publics", trois mois après des propose similaires.

"Je pense qu'un peu de fraternité, un peu d'amitié, et même un peu d'intelligence améliorerait beaucoup le climat à l'UMP et dans la vie politique en général", lui a répondu Henri Guaino.