Trierweiler en mode humanitaire

Au Congo, Valérie Trierweiler a soigné sa fibre humanitaire... et son image.
Au Congo, Valérie Trierweiler a soigné sa fibre humanitaire... et son image. © REUTERS
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Camilel Langlade et , modifié à
Au Congo, la première dame a visité un hôpital pour enfants, montrant ainsi un autre visage.

Au Congo, il se pourrait bien que Valérie Trierweiler ait définitivement endossé ses habits de première dame. La compagne de François Hollande s’est jusqu’alors plus illustrée par ses coups d’éclat  que par ses actions humanitaires, un domaine fortement rattaché, dans l’esprit des Français, à son officieuse fonction. Résultat : des sondages catastrophiques, historiquement bas pour une première dame.

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Alors Valérie Trierweiler a profité du voyage en République démocratique du Congo, le week-end dernier, pour tenter de redresser la barre.

La première dame a choisi de visiter, loin des caméras, un hôpital pour enfants dans un quartier pauvre de Kinshasa, la capitale congolaise. L'envoyé spécial d'Europe 1 a pu assister à cette visite. Dans une chambre, Valérie Trierweiler se penche sur un bébé atteint de paludisme. "Il faut combien de temps pour se remettre d’un palu comme ça, grave ?", demande-t-elle. "Il y en a quelques-uns qui gardent des séquelles, qui ne peuvent plus s’asseoir, se mettre debout, qui perdent la parole", lui répond son interlocutrice.

"J'ai été bouleversée" :

"Le reste ne compte pas"

Ce nouveau rôle humanitaire est totalement assumé. "Maintenant, je sais ce que je veux faire", confie Valérie Trierweiler dans l’avion du retour. C’est un ministre, Pascal Canfin, chargé du Développement, qui a soufflé l’idée à l’intéressée. "Le rôle de la première dame, c’est de vous faire venir dans cet hôpital. Cela permet de sensibiliser l’opinion publique française, à la fois à la cause, et aussi de faire en sorte que les Français pensent que c’est une bonne idée de mettre l’argent dans cet hôpital", explique le ministre écologiste, qui a accompagné Valérie Trierweiler dans l’établissement.

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Pour autant, l’entourage de Valérie Trierweiler conteste toute idée d’une opération de reconquête. Et la première dame l’assure, depuis le Congo, les livres la concernant, l’affaire du tweet, les mauvais sondages paraissent bien loin. "Quand on voit ces problèmes-là, quand on voit que des enfants sont en danger de survie (sic), le reste ne compte pas", assure la compagne de François Hollande.

Le soutien de Hollande

Le chef de l’Etat a jette un regard bienveillant sur l’action de Valérie Trierweiler. "Je pense que c’est bien que, lorsqu’elle m’accompagne dans un déplacement, elle puisse elle aussi écouter, comprendre, et être utile quand c’est possible", a estimé François Hollande en conférence de presse. Pour un proche du président de la République, ce message de soutien est surtout un "message clair". "Pour reconquérir l’opinion, Valérie Trierweiler doit continuer sur cette voie", estime-t-il.

La première dame la plus impopulaire de la Ve République n’avait cela dit pas attendu le voyage en RDC pour tenter de redresser la barre. Au début du mois, elle avait qualifié dans Sud-Ouest "d’erreur" son tweet de soutien à l’adversaire de Ségolène Royal lors des élections législatives. Quelques jours plus tard, elle envoyait un colis de soutien très remarqué à Florence Cassez. Des petits gestes qui devraient se multiplier dans les semaines à venir.