Terrorisme : Valls dans les pas américains

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avec AFP
ZOOM - En viste aux Etats-Unis, le ministre a demandé des explications sur les programmes de surveillance des communications.

L’INFO. C’est la toute première visite officielle du Ministre de l'intérieur aux Etats-Unis. Jeudi, Manuel Valls a rencontré son homologue à Washington Janet Napolitano, ainsi que le ministre de la Justice Eric Holder et le directeur du FBI Robert Mueller, qui lui a fait visiter le bâtiment - "j’ai adoré ça, avec tous les portraits de Hoover", s’est réjoui le premier flic de France. Objectif de cette visite officielle de trois jours : évoquer la situation en matière de terrorisme et de sécurité.

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"Je leur ai demandé un certain nombre d'explications". Les révélations sur le vaste système d'écoutes révélé par la taupe de la CIA Edward Snowden (photo) - toujours bloqué à l’aéroport de Moscou - posent des questions jusqu’à Paris. Alors Manuel Valls a cherché à en savoir plus, tout en prenant soin de ne pas fâcher l’Oncle Sam. "Je leur ai demandé un certain nombre d'explications", a affirmé le ministre, "mais pas sur un mode accusatoire", a-t-il tout de suite précisé. Pas de coup de poing sur la table au programme, Angela Merkel s’en est déjà chargée. "Je suis attentif aussi à préserver des relations de très grande qualité, et à discuter de ces questions-là (…)  parce que nous devons travailler ensemble", a expliqué Manuel Valls. 

Le terrorisme, un ennemi commun. Ce déplacement aux Etats-Unis a également pour objectif d’échanger sur les moyens de lutter efficacement contre le terrorisme car "nous avons besoin les uns des autres", a estimé Manuel Valls. "Comme nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes préoccupations, nous échangeons beaucoup d'informations. Nous comparons aussi avec ce qui s'est passé" à Boston, a-t-il poursuivi, évoquant l'attentat du 15 avril, qui a fait trois morts.

Parmi les dénominateurs communs entre les deux pays, le ministre français a également évoqué avec ses homologues le cas de la Syrie et les quelque 600 Européens qui y combattent, dont "autour de 140 à 150 Français", parmi lesquels un "nombre non négligeable dans des groupes proches d'al-Qaïda". Une question "qui préoccupe nos amis américains", a assuré le ministre.