Sénat : "la bataille commence"

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Plana Radenovic avec agences
Après le basculement du Sénat à gauche, François Fillon a lancé un appel à la droite pour 2012.

A sept mois de la présidentielle, la victoire historique remportée par la gauche aux sénatoriales laisse un goût amer à la droite. L’Elysée a produit un communiqué lapidaire, affirmant "prendre acte" du succès de l’opposition. François Fillon, lui, s’érige en chef de la majorité présidentielle et sonne le rappel des troupes en vue de 2012 : "ce soir, la bataille commence", tonne le Premier ministre dans un communiqué.

"Le moment de vérité au printemps prochain"

François Fillon tente de remotiver la droite en martelant : "le moment de vérité aura lieu au printemps prochain". La majorité a en effet tenté de réduire l’impact de ce désaveu en soulignant que cette défaite n'était qu'une "conséquence" des victoires successives de la gauche dans les scrutins locaux. Ainsi, l’Elysée a opposé ce vote des grands électeurs aux "vrais rendez-vous" de 2012, présidentielle et législatives.

Paillé fustige le "sectarisme" de l'UMP

Mais derrière la volonté de regarder vers l’avenir, la nouvelle défaite de la droite relance le débat qui déchire les centristes et l'UMP sur la stratégie pour 2012. François Fillon a imputé le fiasco aux "divisions de la majorité", plaidant pour le "rassemblement". Même son de cloche du côté de Jean-François Copé, qui a invité son camp à "réfléchir à la nécessité d'être rassemblés et de ne pas être divisés".

En revanche les centristes ont une toute autre analyse. Pour le vice-président du Parti radical et soutien de Jean-Louis Borloo, Dominique Paillé, "cette défaite est essentiellement une défaite de l'UMP due au sectarisme de ses dirigeants". Et de prédire "un désastre" en 2012, sans "expression plurielle" de la majorité.