Ségolène Royal de plus en plus seule au PS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sa stratégie politique, faite de coups de force à répétition, agace sérieusement rue de Solférino.

La présidente de Poitou-Charentes persiste lundi. Ségolène Royal, qui s’est décrite comme "obstinée", a expliqué qu’elle ne baissait "pas les bras" malgré la fin de non-recevoir adressée par François Bayrou.Le président du MoDem avait re-dit "non" quelques heures plus tôt, sur Europe 1, à sa proposition d’une alliance locale dès le premier tour des élections régionales en Poitou-Charentes. "Quand une cause est juste, il faut tenir bon", a insisté Ségolène Royal. Mais au sein du PS, sa détermination agace et fatigue.

"Il y a ici rue de Solferino un parti rassemblé. Que Ségolène Royal se détermine si elle le veut en contradiction par rapport à cela. Mais cela relève du monde de Ségolène Royal. Moi je suis ici pour vous parler des positions et de la vie du Parti socialiste", a expliqué lundi Claude Bartolone, un proche de Martine Aubry.

François Hollande a lui pris ses distances dimanche en contestant d’abord la méthode Royal. "La bonne méthode, ça consiste, et je l'ai toujours fait et toujours dit, d'abord à rassembler la gauche et ensuite à s'élargir", a estimé l’ancien premier secrétaire du PS. Avant de préconiser de "travailler collectivement".

Quant à l’eurodéputé Vincent Peillon, ex-lieutenant de Ségolène Royal, il s'est catégoriquement refusé dimanche à commenter l'état de ses relations avec la candidate du PS à la dernière présidentielle qui s’était invitée au rassemblement qu’il avait organisé, il y a un mois, à Dijon.

Dans les sondages, la lassitude semble poindre aussi. Ségolène Royal a enregistré une baisse de 5 points à 28%, dans le sondage TNS-Sofres Logica pour le Figaro Magazine paru samedi dernier. Martine Aubry, la première secrétaire du PS, la devance de 10 points. Surtout Dominique Strauss-Kahn, aujourd’hui à la tête du FMI, s’envole à 46% d’opinions favorables.